Le journal du médecin: la crise du Covid a mis en évidence un certain nombre de lacunes dans la réforme de l'État. Une fragmentation des pouvoirs - peut-être une inadéquation entre les pouvoirs et les ressources. L'Inami pourra-t-il jouer un rôle plus fédérateur dans une prochaine réforme de l'État?

Jo De Cock: Dans tous les pays, pendant la crise sanitaire, la question s'est posée: qui coordonne quoi? Ce n'était pas seulement le cas dans les pays fédéraux. Au Parlement flamand, le 15 mars, j'ai parlé de wicked problems (problèmes très complexes, difficiles à démêler). L'année dernière, nous avons dû créer de nouvelles règles administratives pour les prestataires de soins, une nouvelle nomenclature pour les soins intensifs, etc. Nous avons soutenu de nouvelles structures dans la lutte contre le Covid: centres de triage, centres de test... Cela a été fait conformément à la réforme de l'État. Nous avons négocié les prix des tests du Covid, organisé l'agrément des laboratoires, mis en place des capacités de test et des plateformes nationales. S'agissait-il de soins préventifs ou non? En tout cas, cela s'est fait en bonne coopération avec les différentes administrations.

Tant que vous pouvez maintenir un ensemble cohérent, vous pouvez tenir compte d'éléments locaux spécifiques. Un poste de garde de médecine générale à Bruxelles nécessite une approche différente de celle d'un poste de garde au Luxembourg. Mais cela ne signifie pas que les droits des citoyens doivent être réglementés différemment." Jo De Cock

En prenant des mesures de protection et des mesures sanitaires, vous vous heurtez naturellement au contexte économique. Ensuite, vous avez des discussions, aux différents niveaux, entre ceux qui sont concernés par le domaine sanitaire et d'autres qui pensent surtout à l'économie. Vous avez le même genre de discussions entre les régions et le niveau fédéral... Ces tensions sont parfois remontées à la surface. Et les problèmes de main-d'oeuvre ont été ressentis avec acuité. En particulier dans les centres de soins résidentiels. Il se peut que l'engagement dans les soins de santé ait été trop faible.

Ne partons pas du principe qu'il y aura une réforme de l'État et attendons ensuite de voir quelles propositions seront mises sur la table. Si nous voulons améliorer les soins, nous devons d'abord nous demander quels sont les soins que nous voulons, et comment ils peuvent être organisés au mieux, à quel endroit. Comme nous le faisons dans le domaine des soins de santé: les bons soins au bon endroit par la bonne personne avec le bon financement. Quelles économies d'échelle souhaitez-vous conserver? Quels sont les bons mécanismes de financement? Décentraliser ou re-centraliser autant de soins que possible n'est pas le bon point de départ.

Regardez les soins de santé préventifs. À l'époque de la réforme de l'État dans les années 1980, les soins de santé préventifs étaient composés de la médecine scolaire, de l'enfance et de la famille (alors: OEuvre nationale de protection de l'enfance) et, dans une certaine mesure, de la médecine du travail. Mais la prévention a pris un sens beaucoup plus large au fil des ans. Il s'agit maintenant du style de vie, de l'éducation sanitaire, etc. Les soins préventifs sont toujours inclus dans l'assurance maladie au niveau fédéral. Lorsque le dépistage du cancer est organisé, les frais sont couverts par l'assurance maladie. Si le dépistage du cancer du sein nécessite une double lecture des mammographies, l'Inami le prend en charge. Des accords doivent être passés à ce sujet. Dans le fédéralisme, la coopération reste importante. C'est une nuance capitale.

Au Parlement flamand, j'ai plaidé pour apporter cette nuance dans le débat. Il y a des choses qui peuvent et doivent être affinées en termes d'administration et de mise en oeuvre. Mais un certain nombre de principes généraux du système de soins de santé doivent rester intacts dans un pays fédéral: les principes concernant l'accessibilité et la définition du paquet de soins de santé: qu'est-ce qui est couvert? Les principes concernant le financement et la concertation: quelle concertation les gens veulent-ils? Le point de départ reste l'assurance basée sur la solidarité, les soins de santé basés sur la solidarité.

Bien sûr, vous pouvez faire le choix politique de tout transférer aux régions ou de revenir au niveau fédéral. Mais nous sommes, je crois, obligés de penser SMART pour réfléchir à la manière dont vous pouvez réellement améliorer les choses. Qu'allez-vous faire des développements numériques? Chaque région va-t-elle développer son propre système? Je ne pense pas que ce soit une bonne façon de procéder.

Ma question était également de savoir quel est le rôle de l'Inami dans cette affaire?

L'Inami tient compte de la réalité des régions. L'agrément des hôpitaux, des services et des programmes de soins est de la responsabilité des communautés depuis des années. Et nous respectons cela. Mais ensuite, vous devez discuter ensemble. Et voir comment adapter les instruments financiers.

Tant que vous pouvez maintenir un ensemble cohérent, vous pouvez tenir compte d'éléments locaux spécifiques. Un poste de garde de médecine générale à Bruxelles nécessite une approche différente de celle d'un poste de garde au Luxembourg. Mais cela ne signifie pas que les droits des citoyens doivent être réglementés différemment.

Je ne remets pas du tout en cause les compétences régionales et communautaires. Nous devons garantir des modèles basés sur la coopération, avec, si nécessaire, une plus grande compétence opérationnelle pour les régions.

L'Inami peut-il jouer un rôle d'intermédiaire?

L'accord de coalition stipule que les régions doivent être présentes dans les organes de l'assurance maladie. Mais qu'est-ce que cela signifie? Une simple présence peut rapidement conduire à la frustration. Les services régionaux de l'emploi siègent dans les organes de l'Onem en tant qu'observateurs, mais ils n'ont pas vraiment voix au chapitre. Est-ce le bon modèle? Une idée que j'ai essayé de lancer - et qui est en cours de réalisation - est d'organiser des conférences inter-administratives à côté des conférences interministérielles. Là, les administrations régionales et fédérales peuvent conclure ou préparer des accords interfédéraux sur l'échange de données, les objectifs de santé, les orientations de la politique hospitalière.

Il doit y avoir une base commune, c'est certain. Si vous regardez les trois pays les plus fédérés, la Suisse, l'Allemagne et le Canada, les soins de santé y sont une compétence partagée. Il s'agit d'un modèle mixte. Je ne connais même pas de pays fédéral où ce n'est pas le cas.

Vous êtes également très impliqué dans la question des médicaments innovants, qui pèsent de plus en plus lourd sur les budgets des soins de santé?

J'ai été impliqué dans ce domaine pendant au moins 15 ans. La présidence belge en 2010 a été un moment fort. À cette époque, nous avons présenté aux ministres européens un document en faveur d'une politique pharmaceutique plus intégrée. Ce document a été complété au cours de plusieurs présidences. La Commission européenne l'a élaboré dans le cadre de la stratégie pharmaceutique pour l'Europe, qui a été rendue publique l'année dernière. L'étape finale a été l'approbation d'un règlement européen sur les évaluations des technologies de la santé. Nous avons également continué à jouer un rôle de premier plan dans ce domaine. À l'OMS, nous avons également soutenu des initiatives visant à trouver un prix équitable pour les nouvelles thérapies.

Jo De Cock: "Si vous voulez garder les professionnels dans le secteur des soins de santé, vous devez mener une politique de rétention, pour le dire en termes de ressources humaines." Jo De Cock estime que les véritables innovations doivent répondre à des besoins non satisfaits et offrir un avantage évident pour la santé, dont une amélioration de la qualité de vie des patients...

En tant que petit pays, nous devons unir nos forces à celles des autres. C'est ainsi que nous avons créé BeNeLuxA, une coopération avec les pays du Benelux, l'Irlande et l'Autriche pour l'évaluation des médicaments innovants. En plus d'une stratégie administrative, il s'agissait d'un engagement politique. Maggie De Block l'a soutenu en tant que ministre. Au sein du BeNeLuxA, l'International Horizon Scan Initiative (IHSI) a été créée en tant que spin-off, à laquelle participent huit pays. L'IHSI a passé un contrat avec l'organisation internationale ECRI pour suivre de près les ressources en cours d'élaboration. Grâce aux rapports d'impact, nous pouvons entamer un dialogue avec l'industrie à un stade précoce. Nous devons continuer à veiller à ce que les citoyens européens aient accès aux nouveaux médicaments à un prix équitable.

Outre les immunothérapies, qui ont permis une percée dans le traitement du cancer, les médicaments génétiques et les advanced therapy medicinal products sont également une avancée. Il s'agit de thérapies hautement spécialisées qui sont appliquées dans un environnement hospitalier de haute technologie. En ce qui concerne les véritables innovations, elles répondent à des besoins non satisfaits et offrent un avantage évident pour la santé. Cela doit être documenté avec ce que cela apporte aux patients au niveau de leur qualité de vie.

Ces évolutions vont s'accélérer dans les années à venir. Que faire des médicaments qui guérissent efficacement les maladies? Plusieurs traitements contre l'hémophilie sont en fin de cycle. Que pourront-ils coûter demain - si l'on oppose le prix du nouveau médicament qui éradique la maladie à celui du traitement à vie de l'hémophilie? Qu'est-ce qu'un prix équitable alors? En tenant compte du fait que les nouveaux médicaments sont souvent le résultat de recherches financées par des fonds publics. Le financement donne lieu à des discussions difficiles qui se déroulent principalement au niveau international. Mais en tant qu'État membre et responsable de l'assurance-maladie, vous ne pouvez certainement pas rester sur la touche.

Vous n'allez pas disparaître de la scène?

Je ne vais pas jouer les belles-mères. Je resterai actif en tant que président de la Commission nationale médico-mutualiste et de la Commission paritaire nationale médecins-hôpitaux. Je continuerai à participer aux développements importants qui s'y déroulent. Je pense notamment à la simplification administrative et à la poursuite du développement du statut du médecin en formation. Pour améliorer ce statut, il faut se tourner vers l'avenir. Les années de formation accompagnent le médecin tout au long de sa vie. Si vous voulez garder les professionnels dans le secteur des soins de santé, vous devez mener une politique de rétention, pour le dire en termes de ressources humaines. Les "soins aux prestataires de soins" sont un élément important du quintuple objectif (qui succède au quadruple objectif). Il n'est pas possible de dire: le congé de maladie n'existe pas dans notre hôpital. Le primo movens, d'ailleurs, est la qualité des soins elle-même: de mauvaises conditions de travail peuvent mettre en péril la sécurité des patients.

Le journal du médecin: la crise du Covid a mis en évidence un certain nombre de lacunes dans la réforme de l'État. Une fragmentation des pouvoirs - peut-être une inadéquation entre les pouvoirs et les ressources. L'Inami pourra-t-il jouer un rôle plus fédérateur dans une prochaine réforme de l'État? Jo De Cock: Dans tous les pays, pendant la crise sanitaire, la question s'est posée: qui coordonne quoi? Ce n'était pas seulement le cas dans les pays fédéraux. Au Parlement flamand, le 15 mars, j'ai parlé de wicked problems (problèmes très complexes, difficiles à démêler). L'année dernière, nous avons dû créer de nouvelles règles administratives pour les prestataires de soins, une nouvelle nomenclature pour les soins intensifs, etc. Nous avons soutenu de nouvelles structures dans la lutte contre le Covid: centres de triage, centres de test... Cela a été fait conformément à la réforme de l'État. Nous avons négocié les prix des tests du Covid, organisé l'agrément des laboratoires, mis en place des capacités de test et des plateformes nationales. S'agissait-il de soins préventifs ou non? En tout cas, cela s'est fait en bonne coopération avec les différentes administrations. En prenant des mesures de protection et des mesures sanitaires, vous vous heurtez naturellement au contexte économique. Ensuite, vous avez des discussions, aux différents niveaux, entre ceux qui sont concernés par le domaine sanitaire et d'autres qui pensent surtout à l'économie. Vous avez le même genre de discussions entre les régions et le niveau fédéral... Ces tensions sont parfois remontées à la surface. Et les problèmes de main-d'oeuvre ont été ressentis avec acuité. En particulier dans les centres de soins résidentiels. Il se peut que l'engagement dans les soins de santé ait été trop faible. Ne partons pas du principe qu'il y aura une réforme de l'État et attendons ensuite de voir quelles propositions seront mises sur la table. Si nous voulons améliorer les soins, nous devons d'abord nous demander quels sont les soins que nous voulons, et comment ils peuvent être organisés au mieux, à quel endroit. Comme nous le faisons dans le domaine des soins de santé: les bons soins au bon endroit par la bonne personne avec le bon financement. Quelles économies d'échelle souhaitez-vous conserver? Quels sont les bons mécanismes de financement? Décentraliser ou re-centraliser autant de soins que possible n'est pas le bon point de départ. Regardez les soins de santé préventifs. À l'époque de la réforme de l'État dans les années 1980, les soins de santé préventifs étaient composés de la médecine scolaire, de l'enfance et de la famille (alors: OEuvre nationale de protection de l'enfance) et, dans une certaine mesure, de la médecine du travail. Mais la prévention a pris un sens beaucoup plus large au fil des ans. Il s'agit maintenant du style de vie, de l'éducation sanitaire, etc. Les soins préventifs sont toujours inclus dans l'assurance maladie au niveau fédéral. Lorsque le dépistage du cancer est organisé, les frais sont couverts par l'assurance maladie. Si le dépistage du cancer du sein nécessite une double lecture des mammographies, l'Inami le prend en charge. Des accords doivent être passés à ce sujet. Dans le fédéralisme, la coopération reste importante. C'est une nuance capitale. Au Parlement flamand, j'ai plaidé pour apporter cette nuance dans le débat. Il y a des choses qui peuvent et doivent être affinées en termes d'administration et de mise en oeuvre. Mais un certain nombre de principes généraux du système de soins de santé doivent rester intacts dans un pays fédéral: les principes concernant l'accessibilité et la définition du paquet de soins de santé: qu'est-ce qui est couvert? Les principes concernant le financement et la concertation: quelle concertation les gens veulent-ils? Le point de départ reste l'assurance basée sur la solidarité, les soins de santé basés sur la solidarité. Bien sûr, vous pouvez faire le choix politique de tout transférer aux régions ou de revenir au niveau fédéral. Mais nous sommes, je crois, obligés de penser SMART pour réfléchir à la manière dont vous pouvez réellement améliorer les choses. Qu'allez-vous faire des développements numériques? Chaque région va-t-elle développer son propre système? Je ne pense pas que ce soit une bonne façon de procéder. Ma question était également de savoir quel est le rôle de l'Inami dans cette affaire? L'Inami tient compte de la réalité des régions. L'agrément des hôpitaux, des services et des programmes de soins est de la responsabilité des communautés depuis des années. Et nous respectons cela. Mais ensuite, vous devez discuter ensemble. Et voir comment adapter les instruments financiers. Tant que vous pouvez maintenir un ensemble cohérent, vous pouvez tenir compte d'éléments locaux spécifiques. Un poste de garde de médecine générale à Bruxelles nécessite une approche différente de celle d'un poste de garde au Luxembourg. Mais cela ne signifie pas que les droits des citoyens doivent être réglementés différemment. Je ne remets pas du tout en cause les compétences régionales et communautaires. Nous devons garantir des modèles basés sur la coopération, avec, si nécessaire, une plus grande compétence opérationnelle pour les régions. L'Inami peut-il jouer un rôle d'intermédiaire? L'accord de coalition stipule que les régions doivent être présentes dans les organes de l'assurance maladie. Mais qu'est-ce que cela signifie? Une simple présence peut rapidement conduire à la frustration. Les services régionaux de l'emploi siègent dans les organes de l'Onem en tant qu'observateurs, mais ils n'ont pas vraiment voix au chapitre. Est-ce le bon modèle? Une idée que j'ai essayé de lancer - et qui est en cours de réalisation - est d'organiser des conférences inter-administratives à côté des conférences interministérielles. Là, les administrations régionales et fédérales peuvent conclure ou préparer des accords interfédéraux sur l'échange de données, les objectifs de santé, les orientations de la politique hospitalière. Il doit y avoir une base commune, c'est certain. Si vous regardez les trois pays les plus fédérés, la Suisse, l'Allemagne et le Canada, les soins de santé y sont une compétence partagée. Il s'agit d'un modèle mixte. Je ne connais même pas de pays fédéral où ce n'est pas le cas. Vous êtes également très impliqué dans la question des médicaments innovants, qui pèsent de plus en plus lourd sur les budgets des soins de santé? J'ai été impliqué dans ce domaine pendant au moins 15 ans. La présidence belge en 2010 a été un moment fort. À cette époque, nous avons présenté aux ministres européens un document en faveur d'une politique pharmaceutique plus intégrée. Ce document a été complété au cours de plusieurs présidences. La Commission européenne l'a élaboré dans le cadre de la stratégie pharmaceutique pour l'Europe, qui a été rendue publique l'année dernière. L'étape finale a été l'approbation d'un règlement européen sur les évaluations des technologies de la santé. Nous avons également continué à jouer un rôle de premier plan dans ce domaine. À l'OMS, nous avons également soutenu des initiatives visant à trouver un prix équitable pour les nouvelles thérapies. En tant que petit pays, nous devons unir nos forces à celles des autres. C'est ainsi que nous avons créé BeNeLuxA, une coopération avec les pays du Benelux, l'Irlande et l'Autriche pour l'évaluation des médicaments innovants. En plus d'une stratégie administrative, il s'agissait d'un engagement politique. Maggie De Block l'a soutenu en tant que ministre. Au sein du BeNeLuxA, l'International Horizon Scan Initiative (IHSI) a été créée en tant que spin-off, à laquelle participent huit pays. L'IHSI a passé un contrat avec l'organisation internationale ECRI pour suivre de près les ressources en cours d'élaboration. Grâce aux rapports d'impact, nous pouvons entamer un dialogue avec l'industrie à un stade précoce. Nous devons continuer à veiller à ce que les citoyens européens aient accès aux nouveaux médicaments à un prix équitable. Outre les immunothérapies, qui ont permis une percée dans le traitement du cancer, les médicaments génétiques et les advanced therapy medicinal products sont également une avancée. Il s'agit de thérapies hautement spécialisées qui sont appliquées dans un environnement hospitalier de haute technologie. En ce qui concerne les véritables innovations, elles répondent à des besoins non satisfaits et offrent un avantage évident pour la santé. Cela doit être documenté avec ce que cela apporte aux patients au niveau de leur qualité de vie. Ces évolutions vont s'accélérer dans les années à venir. Que faire des médicaments qui guérissent efficacement les maladies? Plusieurs traitements contre l'hémophilie sont en fin de cycle. Que pourront-ils coûter demain - si l'on oppose le prix du nouveau médicament qui éradique la maladie à celui du traitement à vie de l'hémophilie? Qu'est-ce qu'un prix équitable alors? En tenant compte du fait que les nouveaux médicaments sont souvent le résultat de recherches financées par des fonds publics. Le financement donne lieu à des discussions difficiles qui se déroulent principalement au niveau international. Mais en tant qu'État membre et responsable de l'assurance-maladie, vous ne pouvez certainement pas rester sur la touche. Vous n'allez pas disparaître de la scène? Je ne vais pas jouer les belles-mères. Je resterai actif en tant que président de la Commission nationale médico-mutualiste et de la Commission paritaire nationale médecins-hôpitaux. Je continuerai à participer aux développements importants qui s'y déroulent. Je pense notamment à la simplification administrative et à la poursuite du développement du statut du médecin en formation. Pour améliorer ce statut, il faut se tourner vers l'avenir. Les années de formation accompagnent le médecin tout au long de sa vie. Si vous voulez garder les professionnels dans le secteur des soins de santé, vous devez mener une politique de rétention, pour le dire en termes de ressources humaines. Les "soins aux prestataires de soins" sont un élément important du quintuple objectif (qui succède au quadruple objectif). Il n'est pas possible de dire: le congé de maladie n'existe pas dans notre hôpital. Le primo movens, d'ailleurs, est la qualité des soins elle-même: de mauvaises conditions de travail peuvent mettre en péril la sécurité des patients.