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L'accord médico-mut est, à l'heure d'écrire ces lignes, encore une esquisse. Inclura-t-il un quelconque accord sur les postes médicaux de garde (PMG) ? Une Maggie De Block rigide expliquait récemment dans le Standaard que " d'ici juillet 2021 au plus tard, le médecin généraliste devra intégrer un poste de garde fixe. On peut donc dire adieu aux médecins généralistes qui assurent leur service de garde depuis leur propre pratique ". Des déclarations qui, vous vous en doutez, n'ont pas plus aux syndicats médicaux, et singulièrement à l'Absym qui n'a pas manqué de réagir : " Cela rendra les négociations pour un nouvel accord difficiles. " Tout le secteur est par ailleurs dans l'attente de la réforme de la garde, qui se déroule dans un secret monastique pour le moment.Dépassé cet éternel nuage, les généralistes pourront se féliciter de voir l'éclosion de nombreux projets. D'abord, comment ne pas mentionner le succès des modèles collaboratifs comme Medinect, Beoogo et Medispring, qui vient de réussir l'enregistrement de son DMI. Preuve s'il en est de la volonté des généralistes de s'informatiser et de profiter des avantages offerts par les logiciels médicaux.2019 a également permis de faire un pas de plus vers la multidisciplinarité. Même si l'on voit encore peu quels seront les contours de la Plateforme de première ligne wallonne (PPLW), de nombreux projets ont permis de tisser des liens entre les prestataires de la première ligne.Citons par exemple le Réseau mosaïque, un projet pilote qui permet aux patients de pouvoir consulter le psychologue pour quatre euros (BIM) ou 11 euros (non BIM). Une manière de lever le frein financier de l'accès à la santé mentale. Il faut bien entendu répondre à certaines conditions, notamment la prescription du médecin (deux prescriptions de quatre séances maximum).Concernant la pénurie également, la nouvelle ministre Christie Morreale compte sur la multidisciplinarité, entre autres par l'intermédiaire du projet Coming autour de la collaboration infirmier-médecin. Vivement les Assises de la première ligne que la ministre compte mettre en place au premier trimestre 2020.