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Le dimanche 2 juin, une grève de 24 h est annoncée dans tous les hôpitaux de la faîtière Iris. Le personnel en grogne dénonce le sous-financement et des conditions de travail difficiles. Le lendemain, la CNE organise des actions spontanées en Wallonie et à Bruxelles qui auront lieux tous les mardis. Les " mardis des blouses blanches " voient le jour. Mais le blues ne se limite pas aux hôpitaux publics. Le 5 juin, le syndicat libéral embraye en déposant un préavis de grève pour le personnel des hôpitaux privés, et le 6 juin, c'est au tour du Setca d'annoncer son action pour les hôpitaux de Bruxelles-Hal-Vilvorde.Le problème n'est pas nouveau. À l'approche des élections, une grande manifestation avait été organisée le 7 mai à Bruxelles, comptant plus de 8.000 participants. Mais ils n'ont pas été entendus par le gouvernement.Le deuxième mardi de juin, la ligue des usagers des services de santé (LUSS) et les associations de patients se joignent au mouvement pour montrer leur mécontentement. " Les patients constatent eux aussi, que le manque de personnel engendre des soins de moindre qualité ", constate la Luss. Arrivé au troisième mardi, ça sera au tour du personnel des maisons de repos de soutenir l'action, connaissant eux aussi des conditions de travail particulièrement difficiles.Les " blouses blanches " dénoncent la réduction des budgets, la réforme des hôpitaux et la pénurie d'infirmiers. Elles critiquent également l'intensification du travail, la déshumanisation et la surcharge administrative dues au raccourcissement de la durée de séjour et à l'évolution technologique.Début septembre, on apprend que les fédérations patronales du secteur des soins de santé ont rejeté les demandes des syndicats. Le combat reprend. Face à ce refus, le front commun annonce une action nationale le 24 octobre. Mais fin octobre, un amendement est déposé par le PTB à la chambre, qui permettrait de débloquer 67 millions d'euros d'ici la fin de l'année. Une proposition qui est soutenue par le PS-SP-a, Ecolo-Groen et le Vlams belang, justifiée par le fait qu'il faut trouver des moyens budgétaires pour pallier cette urgence. Les opposants, MR, CD&V et VLD, décrivent cet amendement comme démesuré et donnant de faux espoirs. Entre temps, les " blouses blanches " mènent une nouvelle action. Le 20 novembre, la commission Santé approuvera à l'unanimité le refinancement, prévoyant une enveloppe de 67 millions d'euros pour la fin de l'année et un budget de 402 millions sur base annuelle dès 2020.