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La première séance est dédiée à l'oeuvre de Laurent Durieux, graphiste bruxellois de génie, vénéré par des réalisateurs aussi célèbres que Coppola ou Spielberg. C'est que cet auteur de talent parvient avec brio à résumer l'intrigue d'un film comme Le Parrain, Alien ou King Kong, en une seule image! Plus de cent d'entres elles sont présentées dont nos préférences vont aux deux consacrées aux Dents de la mer. La première montre une plage tranquille dont l'indice du danger qui menace cette quiétude se trouve dans la vue d'un parasol dont l'un des triangles prend la forme menaçante d'un aileron noir. L'autre montre une jeune fille faisant du ski nautique, la gerbe d'eau déclenchée par son sillage prenant elle aussi l'aspect d'une nageoire dorsale sombre. Tout un art de la suggestion... De suggestion, voir plus, il est aussi question dans The ABC of porn cinéma, qui raconte au travers d'affiches l'histoire des quarante ans du cinéma pornographique le plus célèbre de Bruxelles, l'ABC, dont les portes sont désormais... "closes". Au travers d'affiches surtout (et de la salle reconstituée...), se déploient un graphisme inventif et les fameuses étoiles sur les photographies afin de détourner la censure. Les grandes affiches peintes sont de teintes chaudes (forcément) voire criardes (forcément). Intéressant tout de même de constater comme l'interdit met en "branle" l'imagination, notamment dans les titres: Les catins à roulettes se révèle par exemple... assez jouissif.