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Début septembre, le comité de concertation a validé la possibilité offerte aux entités fédérées d'imposer l'utilisation du Covid Safe Ticket dans des lieux définis. Les différents parlements, dont la Chambre, doivent encore se prononcer sur les amendements à la législation actuelle. Pour Frank Vandenbroucke, ministre fédéral de la Santé, "le ticket est un instrument qui permet une liberté en toute sécurité. Et le recours au Covid Safe Ticket pour les adultes et, le cas échéant à partir de 12 ans, devient de plus en plus nécessaire, du fait que la circulation du virus se contrôle difficilement chez les enfants. Une évaluation (de la règle de quarantaine) est prévue en octobre, mais il serait utile de l'anticiper."Bruxelles n'a pas attendu pour mettre place un avant-projet de décret. Le Covid Safe Ticket sera "provisoire, avec un maximum de trois mois", explique Rudi Vervoort, ministre-président de la Région bruxelloise. "Il sera actionné uniquement en fonction de la situation sanitaire."En Wallonie par contre, rien n'est encore décidé. Pourtant, le CHU Ambroise Paré a d'ores et déjà décidé d'utiliser le Covid Safe Ticket pour ses visiteurs. Un acte qui n'a pas manqué de faire naître quelques réactions, tantôt réjouies qu'un hôpital prenne de telles dispositions, tantôt déçues que l'on décide de restreindre de cette manière la liberté de quelques irréductibles. Élio Di Rupo a rapidement réagi, en séance plénière du Parlement wallon. "Le Comité de concertation, à la demande de Bruxelles, s'est réuni et a estimé que les Régions pouvaient, si elles le désiraient, utiliser ce Covid Safe Ticket à différents endroits. Je pense à l'Horeca, aux maisons de repos et aux hôpitaux. À cet égard, ce que le CHU Ambroise Paré fait pour le moment n'est pas autorisé. Que ce soit au CHU Ambroise Paré, au restaurant ou ailleurs, il ne serait possible d'utiliser ce Covid Safe Ticket que si le Gouvernement wallon en décidait." Et de conclure: "Le Gouvernement prendra attitude en temps voulu."Le CHU n'a pourtant pas fait marche arrière. L'hôpital propose toutefois aux personnes non vaccinées un test antigénique gratuit. "Notre objectif initial avec l'instauration du Covid Safe Ticket, c'est d'élargir les possibilités de visites pour permettre aux patients de profiter du réconfort que la présence de leurs proches leur procure, tout en les protégeant au maximum d'un risque de contamination", explique France Brohée, chargée de communication pour le CHU Ambroise Paré, à nos confrères de La Libre Belgique. "Mais nous restons humains. Il nous est donc apparu logique de mettre en place quelque chose pour les personnes qui ne sont pas vaccinées."Quant à une réaction face à la réponse du ministre-président wallon, l'hôpital explique avoir pris connaissance de ces déclarations mais n'avoir eu aucun contact, ni reçu aucune contre-indication officielle à la suite de la mise en place de cette mesure. "Nous ne reviendrons dès lors pas en arrière, sauf si une injonction officielle nous parvient, bien sûr", conclut France Brohée.