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"J' ai fait mes humanités à Woluwe-Saint-Pierre, au collège Saint-Michel puis la médecine dans la commune voisine", explique-t-il d'emblée. Son choix d'université aurait pu se porter vers Namur mais passionné de hockey depuis ses trois ans, il n'imaginait pas koter dans la capitale wallonne et s'entraîner à Bruxelles. Un sport qu'il pratique à ce moment-là à haut niveau. Ses études se poursuivent à Saint-Luc, puis à Mons pour se terminer à Anvers, dans sa spécialisation. "A 33 ans, j'ai quitté le Wellington pour le Léopold Club pour différentes raisons. Entre autres car je n'avais plus la possibilité de m'entraîner trois fois par semaine. J'ai donc opté pour un club qui me permettait un entraînement hebdomadaire. Une équipe de vieilles stars", confie le Dr Deltour qui doit néanmoins raccrocher le stick trois ans plus tard pour des problèmes de genoux. A 43 ans, il a fait partie de la première génération du process actuel du hockey belge, précédant de 20 ans les exploits exceptionnels de notre équipe nationale aux JO de Tokyo. "Depuis que mes enfants sont inscrits au Beerschot, j'ai repris le bâton dans des équipes amateurs", un sport qu'il pratique désormais le jeudi soir pour le plaisir. Depuis juin, il est monté à la présidence du Royal Beerschot Hockey Club. Une équipe bien classée où l'on retrouve Bernard Lemaire comme président général, John Goldberg comme directeur technique, Laurent de Coster comme co-président et directeur général et Arnaud Deltour comme co-président et directeur sportif. Un club où sa dernière année de formation à Anvers lui permet de parler "pas trop mal" le néerlandais. "Le hockey sur gazon est un sport d'équipe qui véhicule de belles valeurs", enchérit le chirurgien qui les égraine en insistant sur la rigueur et la discipline. Un sport qui forgerait un caractère propre aux compétiteurs de haut niveau. "Au sein de mon travail médical, le hockey m'a profondément marqué. J'implique par exemple facilement mes collègues dans différents projets", reconnaît l'orthopédiste qui vient d'inaugurer ce jeudi 28 octobre le BOSI, le Brussels orthopedics & Sport institute, mis sur pied avec trois autres personnes. Le hockey fait partie intégrante de la vie du Dr Deltour. Non seulement, c'est dans ce sport qu'il rencontre son épouse mais de ses propres aveux, il reconnaît qu'il n'aurait pu arriver à son niveau de carrière sans avoir pratiqué cette passion. Âgées de six à onze ans, ses quatre filles ont adopté la passion de leur papa: "un vrai clan où tout le monde joue au hockey". "Il a fallu convaincre la première puis leurs soeurs ont suivi. La dernière a commencé à trois ans et est particulièrement mordue". "Il faut avoir une top femme pour faire tout cela. Sans elle, tout cela serait impossible", reconnaît celui qui avoue avoir le beau rôle. "Si on veut faire carrière, il ne faut pas compter ses heures, surtout que je consacre pas mal de temps à ma patientèle." Le week-end, il essaye néanmoins de consacrer du temps à ses filles et de les coacher. Dans son emploi du temps particulièrement chargé, le Dr Deltour a néanmoins réussi à trouver un peu de temps pour le Rotary. "Nous trouvons des fonds pour accompagner des projets sociaux, nous organisons des évènements, c'est important de donner du temps pour aider les autres", soutient ce passionné. Son rôle est de trouver des financements et cela marche: ce 28 novembre, le RACP (Rotary Antwerpen-Park) invite des enfants au cirque. Il récolte également des fonds pour des projets médicaux via un réseau assez exceptionnel alliant sport et médecine, en vendant, par exemple, du gin. Vous savez au moins à qui vous adresser pour vos cadeaux de fin d'année.