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C'est le cas pour la vaccination. La presse rapportait, début de l'été, un taux de vaccination particulièrement bas à Waimes, dans l'arrondissement de Verviers. Au 22 septembre, la commune est toujours dans le fond du classement des taux de vaccination en Wallonie, avec seulement 55,6% des 7.417 habitants complètement vaccinés. On est loin de Molenbeek-Saint-Jean avec ses 37,8%. Mais il s'agit d'un des pires taux en Wallonie, derrière une autre commune de l'arrondissement verviétois, Dison (53,6%). C'est pour pallier cette situation qu'une antenne mobile circule désormais dans la région. Elle est accessible aux citoyens, sans rendez-vous, de 9h30 à 19h30, à Plombières, Verviers et Waimes. Comment en est-on arrivé là? En partie à cause de l'influence d'un médecin généraliste qui encourage activement la population à ne pas se faire vacciner. "La situation est abracadabrantesque parce que l'on a notamment ce médecin généraliste qui prône une non-vaccination et nous avons des taux de personnes malades qui sont extrêmement élevés. Il n'y a pas de surprise, mais la situation est préoccupante. Vous voyez, avec une personne à laquelle la population fait confiance, les désastres que cela peut engendrer à l'échelle d'une petite commune", commente la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale. Pour les députés wallons, il est également inconcevable qu'un médecin sape la campagne de vaccination. "Il est nécessaire de lutter contre les "fake news" et le complotisme anti-vaccin", explique par exemple Olivier Bierin (Ecolo). "Je pense que l'on a toutes et tous, à tous les niveaux, une responsabilité par rapport à cela. On ne peut que regretter que certaines personnes qui ont une légitimité académique le fassent."Pour rappel, l'Ordre des médecins a fermement condamné les médecins qui prônaient de fausses vérités sur les vaccins. Une sévérité désirée d'ailleurs par l'ensemble du corps médical. Des procédures et certaines sanctions sont déjà tombées. Le Pr Michel Deneyer, vice-président de l'Ordre, rappelait en mars dernier que ces médecins risquaient des mois de suspension "car ce qu'ils font est un coup de massue pour tous les généralistes qui risquent quotidiennement leur vie à aider les patients".