...

A cette occasion, les éditions Casterman publient non seulement un album collector qui expliquent comment "tout a commencé" entre la souris et l'ours, mais également un premier imagier qui permet aux touts petits de se familiariser avec l'univers délicat, merveilleux et, il est vrai, de teintes automnales très propices d'Ernest et Célestine (le Tome 3 jours de fête vient de paraître). Pour les plus âgés (légèrement), un cahier d'activités avec autocollants et jeux permettra de pénétrer un peu plus dans l'univers de Monique Martin, le le dossier qui accompagne le collector), qui en hommage à l'artiste, participera à l'aventure du film d'animation sur lequel travailleront notamment Vincent Patar et Stéphane Aubier. Outre un pop-up sous forme de lettre d'amour en sept saynètes de l'ours à sa souris chérie, pointons encore deux manifestations en trois dimensions cette fois consacrées à Ernest et Célestine: une exposition de fac-similés à la Bibliothèque d'Ixelles et, surtout, à la chapelle de Boondael, toujours dans la même commune, une sélection d'aquarelles tirées de l'oeuvre de Gabrielle Vincent. Dessinatrice hors pair, celle qui commença sa carrière dans le noir et blanc sous l'égide de son mentor, le peintre Joseph Desmedt, passera à la couleur lorsque celui-ci décédera. Se déploie alors au début des années 80, à près de 60 ans, son oeuvre maîtresse avec la naissance du duo Ernest et Célestine. Un couple qui s'inspire de son amitié avec le peintre: l'ours représentant ce dernier et son côté paradoxalement maternel, qui fit grandir la petite souris Célestine, son élève Monique Martin. Au travers des 26 albums répartis sur 20 ans, l'artiste illustrera par son dessin chaud, tremblé et émouvant, le monde de l'enfance, mais aussi des thématiques comme la pauvreté ou l'adoption. Même s'ils furent "animés" après sa disparition, les personnages de Gabrielle Vincent semblent déjà bouger, grâce à la magie de son dessin...