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Euh, enfin, disons pas l'Ar-denne historique, mais celle que les politiques transfrontaliers entendent développer : à savoir une zone qui va de Namur aux Cantons de l'Est et aux Fagnes en passant par Liège, Couvin, Viroinval, Mariembourg, le Condroz, la Gaume et Virton et même la Lorraine Belge.Le guide s'aventure pour partie au Grand-Duché de Luxembourg, pour terminer sa course dans " les " Ardennes françaises (qui elles restent réglementairement délimitées) vers Rethel, Charleville-Mézières ou Sedan.Hélas pour quelques kilomètres, les Français sont moins généreux ; pas de la basilique d'Avioth située tout juste dans le département de la Meuse, alors que, toute proche, elle fait signe à l'abbaye d'Orval, son ancien " suzerain ".Concocté pour la partie belge et luxembourgeoise par André Poncelet reporter au long court belge exilé à Paris, mais qui se dit heureux d'avoir retrouvé l'Ardenne qu'en temps que petit Bruxellois il arpenta durant son enfance, ce guide ardennais qui se décore désormais de photographies pour les coups de coeur, bénéficie de la toute nouvelle maquette du Routard, qui se décline désormais sur internet, le site accueillant plus de six millions de visiteurs par mois !Aux incontournables comme les grottes de Han, Dinant ou les Hautes Fagnes ou Frahan sur la Semois, le guide qui pointe également des petits villages comme celui ravissant de Lomprez près de Chimay, offre son lot de découvertes comme l'entité de La Tour en Gaume témoin d'une des plus cinglantes défaites de l'armée française en 1914 au cours de la Bataille des Frontière, le 22 août 1914 où 30.000 soldats hexagonaux, surtout des Zouaves, en pantalon garance perdirent la vie. Un petit musée qui évoque également la généalogie de la famille Baillet-Latour le rappelle.Un guide promit sans doute à un bel avenir en ces temps de réduction d'empreinte carbone, a qui l'on prévoit une version en néerlandais (vu le nombre de Néerlandophones qui sillonnent l'Ar-denne en tout sens) et qui est le troisième seulement à faire du saute-frontière (les deux premiers concernaient le Pays Basque français et espagnol et le Jura franco-suisse).Notons enfin de façon plus générale que si le Routard est né il y a 45 ans avec la notion et l'emblème du jeune voyageur sac au dos et fauché, il a grandi et surtout vieilli avec son public, et s'embourgeoise comme lui à lire les adresses recommandées. D'autant que les jeunes d'alors sont de fringants pensionnés qui ont désormais plus le temps de voyager...