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Situé au coeur de la vallée de la Maurienne entre les sommets de l'Aiguille noire, les aiguilles d'Arves, les Cerces et le mont Thabor d'une part et le col du Galibier de l'autre, Valloire est un authentique village de montagne. A 1430 mètres d'altitude, (le point culminant de la station se situe à 2750 m) dans un couloir encaissé que traversent en glougloutant la Neuvachette et la Valloirette, sa belle et grande église baroque du 17e siècle en est la preuve vivante. La commune compte par ailleurs 16 chapelles que l'on aperçoit pour certaines en surplomb du village. D'autres se situent au coeur du bourg, dont celle dédiée à la Vierge, Notre Dame de Bon Secours, ravissante, décorée d'un retable et d'un intérieur pervenche, au pied du massif de la Sétaz.Anciennement située aux marches du royaume de Piémont-Sardaigne, la cité, fut d'abord une myriade de petites entités (17 hameaux en tout) du nom de Valloires avec s dont les Verneys, fut toujours un carrefour et un lieu de contrebande entre l'Italie et la France (le col du Galibier se situant lui dans l'Hexagone). La richesse de la maison de Dieu serait d'ailleurs due aux dons des contrebandiers locaux repentis, dont la culpabilité fut bien travaillée par les prélats successifs.L'église, située au centre de l'entité nommée anciennement " Place ", accueille désormais des expositions d'art contemporain : en mars dernier, notre compatriote Johan Creten, y exposait ses céramiques et ses bronzes monumentaux autant qu'organiques.Le village de 1.000 habitants qui privilégie un tourisme familial, authentique, regorge d'activités diverses (chiens de traîneaux, balades lamas, ski de fond, bowling, patinoire, wellness, biathlon)... Il a su éviter les grands buildings à appartements qui "barrent" le paysage, et privilégie plutôt le mode chalets, bien que le crépi de certains empêche la comparaison avec ceux en bois de Suisse.Valloire - dont le nom vient de " Vallis Aurea " en latin la Vallée d'Or, est une dénomination retrouvée dans des archives du 11e siècle et désigne cette vallée ensoleillée et la couleur dorée des blés (l'orge, le seigle) que l'on cultivait au coeur de cette combe bien exposée jusque dans les années 50 à l'endroit même où le centre du village s'est développé. Il est donc situé sur ce plateau entre col du Télégraphe et du Galibier, bien connus des amateurs du Tour de France (il fut arrivée d'étape lors de la dernière Grande Boucle).Le village compte trois hôtels d'autant d'étoiles et un de quatre devrait bientôt voir le jour, sans pour autant menacer le caractère authentique de la station-village qui, toute l'année, est le théâtre le vendredi du marché, preuve de la vitalité de la vie locale : ce qui ravit les touristes majoritairement français, un peu hollandais et surtout belges, au point qu'une semaine leur est dédiée à la fin de la saison d'hiver. Dans un vieux chalet de bois qui compte également des appartements, Le sens des cimes, centre de bien-être contemporain, se déploie et propose sauna, hammam et massages.La culture n'est pas oubliée on l'a dit, et, chaque janvier depuis près de 30 ans, un concours international de sculpture sur glace, et même sur neige dans la foulée, qui fête sa 37e édition, impressionnent par leurs réalisations contemporaines, sont organisés durant tout ce mois.Au niveau pistes, il y en a plus de 160 km (dix de plus que l'an dernier) d'un domaine que la station partage avec Valmeinier de l'autre côté du massif, et présentant une belle diversité : elles sont de toutes couleurs, souvent larges, sans trop de difficultés et donc parfaites pour un ski en famille ou débutant.Idéalement situés entre Parc national de la Vanoise et celui des Ecrins, les alentours de Valloire offrent kyrielle de balades enchanteresses en raquettes, à la recherche des chamois et des vues imprenables sur le somment du Galibier notamment, ou sur les chapelles baroques disséminées sur le territoire de l'entité.La balade avec les lamas pourrait paraître incongrue, mais elle est effectuée par Gilles, ancien éleveur de vaches, devenu propriétaire d'un petit troupeau, passionné par un animal qu'il aime paternellement (voire maternellement) et qu'il raconte avec fougue et drôlerie. La promenade en compagnie de ces herbivores des hauts plateaux est un ravissement pour petits et grands.Bref, la station paraît plus que Valloire la peine...