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L'échantillon comprenait 4.883 membres dont l'âge médian était de 65 ans. Ils ont subi une prostatectomie radicale au cours de la période susmentionnée. En 2016, seule la moitié des interventions chirurgicales étaient encore réalisées avec le robot, en 2021, c'était déjà près de trois opérations sur quatre. La chirurgie assistée par robot a été utilisée dans 60% des procédures dans la population étudiée, quel que soit l'âge. Ce n'est que chez les personnes de plus de 80 ans - en fait seulement 21 membres de Solidaris - que l'intervention a été réalisée plus souvent sans robot. La méthode de chirurgie a un impact évident sur la durée du séjour. Pour la chirurgie ouverte, les patients restent en moyenne 7,4 jours à l'hôpital, contre 6,9 jours pour la laparoscopie et 4,2 jours pour la chirurgie assistée par robot. Les patients ayant droit à une allocation majorée restent en moyenne plus longtemps à l'hôpital. Entre 2016 et 2021, la durée de séjour pour la laparoscopie est passée de 7,4 à 5,9 jours et pour la chirurgie assistée par robot de 5 à 3,6 jours. La durée du séjour, note l'organisme assureur, est peut-être moins longue, mais le coût ne l'est pas. Une prostatectomie assistée par robot chez un membre "ordinaire" de Solidaris hospitalisé dans une chambre à plusieurs personnes coûte 5.498 euros, pour une chirurgie classique, c'est 3.772 euros et pour une laparoscopie 4.496 euros. La variation des prix de la chirurgie robotique est particulièrement importante - entre 6.573 et 11.467 euros - en raison des suppléments facturés. Sans supplément de prix - ce qui concerne donc les patients en chambre double - la variation est beaucoup plus faible. Le coût fluctue ensuite entre 4.967 et 6.080 euros. L'étude Solidaris montre que les patients ont plus souvent besoin de sang et de produits de substitution sanguine pendant une chirurgie conventionnelle qu'après une chirurgie laparoscopique ou une chirurgie laparoscopique assistée par robot. Cependant, il n'y a pas de différence significative entre ces deux dernières procédures. Un autre avantage fréquemment mentionné de la chirurgie assistée par robot est le moindre risque d'impuissance à long terme. Cependant, cela n'a pas pu être vérifié car aucun remboursement de l'Inami n'est prévu pour les médicaments utilisés dans le processus. Deux ans après l'intervention, l'assurance maladie rembourse davantage de forfaits incontinence pour la chirurgie assistée par robot (14,8%) que pour la chirurgie classique (12%) ou laparoscopique (10,4%). Cependant, la variabilité est élevée car l'expérience du chirurgien est essentielle pour déterminer si une incontinence postopératoire se développe ou non. C'est pourquoi Solidaris estime que les patients ont le droit d'être informés sur les antécédents du chirurgien. En se basant sur cette étude, la mutuelle conclut que le coût est la "différence la plus importante et constante" entre les trois types de chirurgie. Le coût supplémentaire pour l'Inami de la chirurgie robotique est d'environ mille euros. Ceci alors qu'un robot Da Vinci nécessite un investissement de deux millions de la part de l'hôpital et que les coûts de maintenance annuels sont d'environ 200.000 euros. Solidaris estime donc que la valeur ajoutée en termes de bénéfices pour la santé de la laparoscopie assistée par robot n'a pas été suffisamment démontrée. "Nous demandons une tarification forfaitaire basée sur la technologie la moins chère, adaptée à la valeur ajoutée", commente Paul Callewaert, secrétaire général de Solidaris Vlaanderen. "Le médecin et l'hôpital choisissent ensuite la technologie à utiliser."