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C'est ce qui ressort des statistiques d'accréditation d'octobre 2022 rendues publiques par Bart De Vos, juriste à l'Inami et secrétaire du groupe de pilotage d'accréditation, à la demande du journal du Médecin. Traditionnellement, on constate de grandes différences d'accréditation entre les différentes disciplines. Seuls 36,94% des 333 chirurgiens plasticiens agréés sont accrédités et sur les 272 neurochirurgiens, seule la moitié est aussi accréditée. Les 135 neuropsychiatres restants, dont seulement 14,81% sont accrédités, se retrouvent en queue de peloton. Mais cette discipline est en train de disparaître. Elle a déjà été divisée en neurologues et psychiatres il y a de nombreuses années. À l'autre bout du spectre, les disciplines les plus accréditées sont la gériatrie et la rhumatologie, avec respectivement 77,73% des 431 gériatres et 75,09% des 281 rhumatologues. "Annuellement, nous traitons environ 500 dossiers avec ces situations particulières au sein du petit groupe de pilotage", explique Bart De Vos. Ce petit groupe de pilotage traite les demandes de médecins qui ont été gravement malades pendant leur accréditation, qui ont des manquements en formation continue, qui souhaitent arrêter l'accréditation, qui prestent en dehors de l'assurance maladie,... Si le médecin n'est pas satisfait de la décision, les dossiers vont à la Commission d'appel. "Il y en a encore 18 en 2022. Vu le grand nombre de médecins et de formations continues, c'est plutôt limité", estime le juriste. Un redécoupage complet de l'accréditation avait déjà été envisagé il y a des années par la Commission nationale. Le Conseil national pour la promotion de la qualité (CNPQ) et le groupe de pilotage de l'accréditation ont déjà émis un certain nombre d'avis à ce sujet. "On devrait notamment avoir recours davantage aux Glems et au peer review. Les médecins devraient aussi tenir un portfolio individuel selon le cycle PDCA (Plan, Do, Check, Act). En d'autres termes, ils seraient incités à évaluer plus activement leurs propres besoins et à vérifier davantage par eux-mêmes ce qu'ils ont appris", relève Bart De Vos. Enfin, il y a une volonté de travailler davantage par thématique et la multidisciplinarité serait plus souvent de mise.