Les généralistes divisés par la prime de pratique intégrée

Le rapport d'audit de l'Inami pour 2018 pointe deux vérités contrastées concernant l'informatisation de la pratique médicale, grâce à la prime de pratique intégrée. D'un côté, 75% des médecins utilisent un logiciel accepté et répondent à quatre critères ou plus (sur six à l'époque). D'un autre côté, cela veut dire qu'un médecin sur quatre n'a pas de logiciel agréé ou ne satisfait pas à ces fameux critères.

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Le montant de la prime de pratique intégrée pour l'année 2017 - payée en 2018 et donc reprise par l'audit - oscillait entre 1.500 et 5.050 euros selon la satisfaction de six critères et l'utilisation d'un logiciel agréé. L'Inami avait prévu un budget de 37,3 millions d'euros pour cet incitant.Près de 9.000 généralistes ont eu droit à la prime de pratique intégrée 2017. Mais du budget initial, ils ne se répartissent que 31 millions d'euros entre eux, et les médecins généralistes en formation 800.000 euros, soit un manque à gagner de 5,4 millions d'euros.Dans le détail, l'audit apporte tout de même quelques satisfactions. Par exemple, un médecin sur cinq répond au maximum de critères et touche la bagatelle de 5.050 euros. Et la grande majorité répond à au moins quatre critères.Dans les déficits, on mentionnera évidemment le quart de généralistes qui ne satisfont pas aux quatre critères ou n'utilisent pas de logiciel accepté. Le faible nombre d'omnipraticiens ayant envoyé plus de 400 sumEHR en 2017 (29%) est également un motif d'inquiétude, d'autant que le seuil des critères est majoré pour la prime de 2018 et 2019.