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"D epuis un certain temps, les patients souffrant de différents symptômes trois mois encore après avoir contracté le Covid-19 se plaignaient - à juste titre - de ne pas être reconnus dans leur souffrance et de ne pas avoir accès à des soins coordonnés et adaptés. En effet, les directives scientifiques manquaient jusqu'à présent pour pouvoir définir un trajet de soins adéquat et unique pour un patient post-Covid (Covid long, NDLR) ", commente le ministre Frank Vandenbroucke. Un trajet de soins a donc été défini pour ces patients. Un groupe de travail très large - piloté par l'Inami et composé de représentants de Domus Medica, de la SSMG, des syndicats médicaux, des centres universitaires, du KCE, du Consortium KU Leuven, d'EBP, de Sciensano, de l'organisation de patients post-Covid, de Fedris, des mutualités, du SPF Santé publique et des différents groupes professionnels (kinés, diététiciens, psychologues, ergothérapeutes, logopèdes) - a approuvé jeudi passé les principes de la première partie d'un projet de convention qui définit ce qu'est un patient post-Covid. "Via ce trajet de soins, le patient pourra se voir rembourser les soins nécessaires de kinésithérapie, de logopédie et/ou psychologique, et si nécessaire également des soins de diététique et/ou d'ergothérapie. Cela se fera selon un plan de traitement qui est établi en collaboration entre le médecin généraliste, les prestataires de soins concernés et le patient lui-même. Dans ce cadre, des objectifs sur mesure pour le patient seront établis", communique le Cabinet du ministre de la santé publique. En attendant les directives sur le diagnostic du post-Covid, qui devraient être prêtes dans le courant du mois d'août, plusieurs critères diagnostiques sont pris en considération pour aider le médecin généraliste à poser un diagnostic de post- Covid: le patient présente des symptômes liés à une infection aiguë au Covid-19 depuis au moins trois mois ; il n'y a pas d'autre explication à ses symptômes ; présence de symptômes très fréquents (fatigue, dyspnée et dysfonctionnement cognitif). Ces différents symptômes, qui peuvent changer avec le temps, ont un impact clair sur la vie quotidienne du patient. En se basant sur les données de Sciensano, le groupe de travail estime que la première partie de la convention -celle qui concerne la première ligne - devrait bénéficier à 13.000 patients et représenter un budget estimé à quelque 7,1 millions d'euros. "Ce nombre de patients sera encore influencé par la future évolution du nombre de personnes qui contracteront la maladie si l'épidémie reflambe", prévient le Cabinet.