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Étudiante en pharmacie à l'université d'Anvers (UA), Veronique Buijzen planche actuellement sur un travail de fin de master consacré au cercle vicieux de la pauvreté et des problèmes de santé, sous l'accompagnement du professeur de pharmacologie Hans De Loof. Ils ont accepté de commenter ensemble les résultats de notre enquête sur la précarité. On ne peut que déplorer que la précarité ne soit pas ou guère abordée au cours des formations. "La pauvreté a toujours existé et existera toujours. Les universités devraient aborder cette réalité au cours de la formation de base, des journées organisées pour permettre aux étudiants de rafraîchir leurs compétences ou de stages organisés dans différents types d'officines pour permettre aux pharmaciens en herbe de se faire une meilleure idée de la population qu'on y rencontre."Assez paradoxalement au vu des lacunes criantes de la formation, la majorité des répondants de notre enquête s'estiment suffisamment familiarisés avec la question pour pouvoir s'acquitter correctement de leur mission de soins auprès de cette population vulnérable. "Ces connaissances sont principalement le fruit de l'expérience. Chemin faisant, on apprend à mieux connaître les solutions de fortune (échantillons gratuits, délais de paiement, etc.), mais aussi les possibilités qui existent pour référer les personnes en situation de précarité. Cela reste un écheveau extrêmement complexe, mais avec lequel les pharmaciens doivent vraiment être familiarisés."Le fait que le médecin tienne compte de la situation financière du patient lorsqu'il rédige ses prescriptions peut déjà faire une sérieuse différence. "Malheureusement, la connaissance assez moyenne des différentes classes de remboursement au sein du corps médical est le reflet de la complexité du système."Dans l'exercice proposé dans le cadre de notre enquête, le produit le plus cher de la liste était un laxatif prescrit pour combattre les effets secondaires du traitement par antipsychotiques. "La constipation étant un problème fréquent chez les patients sous antipsychotiques, ce produit est vraiment indispensable et très important pour la compliance. Nous plaidons donc pour que les médicaments en vente libre soient également repris dans le système de remboursement."