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Maggie De Block, ministre de la Santé publique, est convaincue depuis le début de la législature par les avantages de la révolution digitale en santé : " La numérisation dans le secteur des soins offre d'énormes avantages, tant pour les patients que pour les prestataires de soins. Mais cela ne signifie pas pour autant que tout est parfait. Grâce à cet eHealth-Monitor, nous souhaitons identifier ce qui pourrait et devrait encore être amélioré selon les prestataires des soins et les patients. Ce feedback nous aidera à continuer à améliorer la qualité et la convivialité de nos applications eSanté. "C'est pourquoi elle a lancé le 24 octobre l'enquête eHealthMonitor qui se déroulera pendant deux mois et s'adresse à différents groupes cibles : patients/citoyens, médecins généralistes, spécialistes, pharmaciens, infirmiers (à domicile) et aides-soignants. " Tous se verront proposer des questions spécifiques sur les applications pertinentes pour eux. Le feedback servira notamment à orienter la politique en matière d'eSanté, à prendre de nouvelles décisions, à améliorer, s'il y a lieu, l'appui aux prestataires de soins et aux patients, etc. ", précise le cabinet De Block.L'Imec et le WeLL réalisent l'enquête pour le compte des autorités fédérales, de celles des entités fédérées et de leurs administrations en charge de la santé. L'eHealthMonitor sera réitéré chaque année. Il constitue un des points contenus dans le Plan d'action e-santé 2019-2021. " L'objectif majeur de ce plan d'action est d'améliorer l'efficacité du paysage eSanté belge. "" Nous voulons bien entendu pouvoir déceler des patterns dans les réponses ", explique Étienne Maeriën, conseiller de la ministre De Block sur les questions d'e-santé. " Pourquoi certaines catégories de médecins descendent-ils du train ? Quand les utilisateurs commencent à moins utiliser un service d'un certain logiciel pour généralistes, il faut peut-être que nous discutions avec le concepteur de ce logiciel. De même, quand les médecins utilisent moins un service, car ils craignent que les données du patient tombent entre de mauvaises mains, cela signifie que nous devons peut-être améliorer la communication. "Les prestataires vont recevoir - si ce n'est déjà fait - un message personnel dans la boite de réception de leur dossier électronique. Celui-ci contiendra un lien vers la page d'accueil de l'enquête. " Nous avons aussi convenu avec les syndicats de médecins qu'ils pourraient communiquer sur ce questionnaire. Ils pourront par exemple envoyer le lien susmentionné avec leurs newsletters électroniques ", explique Eva Steenberghs de l'Imec." Une fois sur la page d'accueil, on peut s'inscrire comme médecin (généraliste ou spécialiste), pharmacien, personnel infirmier ou bénéficiaire de soins. En fonction de votre profil, un questionnaire spécifique vous sera proposé. Nous demandons par exemple si vous avez déjà réalisé des prescriptions et, dans l'affirmative, à quelle fréquence. Nous n'interrogeons pas sur l'utilisation de Recip-e. Nous demandons aussi aux spécialistes quels services électroniques ils utilisent, même s'il ne s'agit pas d'une compétition pour savoir s'ils connaissent le nom de tous ces services. "L'enquête est anonyme, mais l'âge est quand même demandé. Les généralistes doivent aussi mentionner quel pack DMI ils utilisent. Quant aux spécialistes, on leur demande s'ils travaillent dans un hôpital universitaire ou autre, et s'ils ont un cabinet en dehors.Les patients eux aussi ont droit à leur questionnaire. L'accent est ici davantage mis sur www.masante.belgique.be. Ce service destiné aux patients donne un coup de boost à l'e-santé, assure Étienne Maeriën, qui compte sur les patients pour qu'ils deviennent les ambassadeurs du partage électronique des données." Nous avons également demandé aux participants de l'enquête s'ils voulaient faire partie des groupe de concertation, afin de définir encore plus précisément où le bât blesse et trouver des solutions concrètes ", ajoute Eva Steenberghs.Le nombre de groupes ce concertation dépendra des réponses à l'enquête. La concertation commencera début de l'année prochaine. Le but est que ce monitoring de l'e-santé soit prêt à être publié en avril de l'année prochaine.À la fin du questionnaire, les médecins peuvent communiquer leur adresse email. Ces informations seront traitées avec discrétion. Elle permettront aux organisateurs de contacter les candidats aux groupes de concertation. Enfin, une récompense sera offerte aux participants de l'enquête.