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L'Absym a récemment fait une piqûre de rappel en soulignant que les promesses faites par les politiciens pour améliorer la sécurité des médecins se font attendre. Or, en cette période perturbée, il n'est pas toujours aisé de faire comprendre aux patients et visiteurs qu'il faut respecter certaines règles d'hygiène et de sécurité dans les institutions de soins. Un directeur médical d'un hôpital nous confiait récemment que les infirmiers et le personnel administratif doivent régulièrement faire face à l'agressivité de certains patients qui n'acceptent pas les mesures de distanciation, jugées inutiles. L'Absym demande au ministre Vandenbroucke de se constituer partie civile dans tous les cas de violence à l'encontre des médecins. Le syndicat rappelle qu'une enquête réalisée par notre journal a révélé que 67% des médecins généralistes estiment que le gouvernement n'en fait pas assez pour résoudre ce problème. À l'occasion du 5e anniversaire de l'assassinat du Dr Roelandt, le 1er décembre 2015, le syndical médical rend hommage à ce généraliste "très engagé envers ses patients et ses collègues" "qui se dévouait corps et âme à sa profession. Aujourd'hui, cinq ans plus tard, l'Absym est toujours consternée à l'idée qu'un prestataire de soins ait pu être victime d'une telle forme d'agression extrême." Ce meurtre a suscité une vague d'indignation de la profession et de l'opinion publique. Tout comme, également, l'agression au couteau du Dr François Depoorter, généraliste à Forest en août 2016. En posant l'acte de se constituer "partie civile" lors des agressions de médecins, le ministre de la Santé publique manifesterait publiquement son soutien au corps médical.