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L'évolution de la structure de l'offre de médecins généralistes en Wallonie et à Bruxelles remet la planification de la formation de médecins généralistes au centre des préoccupations du Collège de médecine générale (CMG). "On le sait, un système de santé comptant des soins primaires forts a un impact positif sur les deuxième et troisième lignes de soins, entre autres grâce à une prise en charge précoce des problèmes de santé et une réduction des soins spécialisés inutiles", rappelle le CMG. "Or, la pyramide d'âge actuelle de la médecine générale, le décrochage de médecins généralistes dès les premières années de carrière, ou encore la dispersion géographique imparfaite entre les territoires de soins (zones en pénurie, régions rurales, quartiers défavorisés, ...) met à mal la force à laquelle la première ligne pourrait prétendre."Le CMG estime que cinq conditions sont requises pour que les médecins généralistes représentent à l'avenir, de manière constante, au moins 50% de la profession de médecins en Wallonie et à Bruxelles: 1. Prendre en considération l'évolution quantitative et qualitative des besoins (plutôt que les demandes) d'une politique de santé en Wallonie-Bruxelles pour les 20 prochaines années ; 2. S'inscrire dans une volonté de donner davantage de place et de moyens à une politique de prévention de santé qui, pour être plus effective, doit pouvoir, au-delà des dispositifs collectifs, être déclinée dans le contact personnalisé avec la population ; 3. Reconnaître le rôle essentiel de la première ligne de soins dans une politique de santé ; 4. Créer les conditions les plus favorables pour permettre un accès aux soins aux populations défavorisées économiquement, socialement, culturellement ; 5. La médecine générale est une spécialisation qui s'affirme comme telle, avec la volonté de jouer pleinement son rôle aux côtés des autres spécialités et des autres prestataires de soins. Des conditions qui n'expliquent pas à elles seules pourquoi la moitié du contingent de médecins en Belgique francophone devrait être composée de généralistes, mais la note de huit pages co-écrite avec le Dr Anne-Laure Lenoir (ULiège) comporte d'autres arguments en faveur de la médecine générale.