Né dans le Pays Noir en 1965, "rien n's'oppose à la nuit" pour le Dr Oger. Sur les planches d'un théâtre, dans un studio d'enregistrement ou sur les partitions noueuses d'un muscle, ce médecin du sport a côtoyé les plus grands et ce n'est pas fini!
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"J e suis né en décembre 1965, l'année de la sortie de Rubber Soul, un grand album des Beatles", annonce d'emblée Pascal Oger. Mis à part une grand-mère pianiste, rien ne le prédisposait à la musique. "Avec une tribu de copains, nous nous sommes pris de passion pour la musique. Nous avions à peine 12 ans. L'un d'entre nous est devenu le bassiste de Bernard Lavilliers et un autre, Pierre Fontaine, a joué avec Indochine", reconnaît Pascal Oger ce 25 septembre, date du concert donné par Nicolas Sirkis sur la Grand-Place. "Pierre a joué avec Indochine, Marc Morgan, le groupe Vincent Van Gogh et avec la chanteuse Julianne Deville", confie-t-il. Après avoir mis ses copains sur le devant de la scène, il avoue presque à demi-mot, sa présence dans un clip des Gangsters d'Amour. Oger, passionné mais terriblement humble, fait en effet partie des trompettistes dans Meurtre à Hawaï en compagnie de feu Jeff Bodart. Avec son groupe de l'époque, il remporte le prix du public en 1992 au Verdur Rock (le plus ancien festival de Wallonie NDLR) et joue au festival de la Cité de Lausanne, l'année qui suit. On le retrouve régulièrement sur les podiums des fêtes de Wallonie. Le Verdur Rock coïncide avec sa dernière année de médecine. "Faut bien avouer qu'avec toutes mes activités, je n'ai pas toujours réussi en première session", avoue celui qui donna aussi de sa personne sur les planches. C'est en effet chez Léon Dony, acteur au Théâtre du Parc, qu'il se forma à l'Art de la Scène à Ixelles. "Il y a 20 ans, réussir dans les théâtres était encore plus compliqué que maintenant." Deux professeurs de médecine viennent également achever sa formation, mais dans l'art de guérir cette fois. "Après la médecine, j'ai souhaité me spécialiser dans le sport", sourit-il. Il suit sa formation à l'ULB et à la Salpêtrière à Paris chez le Pr Saillant. Un spécialiste qui opéra Ronaldo avant la coupe du monde 2002. Au lendemain de sa victoire, le footballeur le plus connu au monde, remercia d'ailleurs son médecin publiquement lors d'une conférence de presse. "Il soignait le quidam du quartier tout comme des champions olympiques. Son humilité m'a profondément marqué." En dehors de Saillant, il fut aussi l'élève du Pr Rodineau. Pascal Oger développait toujours la musique en parallèle mais en 1996, une démo ne marche pas fort et il met ses compositions en stand-by, mais pas la musique qui lui permit un contre-pied "durant mes premières années de praticien"."Depuis deux ans je me suis remis à composer", explique le docteur-musicien. Une production rendue plus facile grâce aux moyens technologiques actuels. Deux morceaux sont d'ailleurs à entendre sur Spotify. Être Bon est issu de la lecture d'un livre éponyme, édité par un de ses amis. C'est sur cette même plateforme suédoise qu'on pourra également découvrir Le Scandale, son dernier morceau. Deux titres où il chante en solo, qu'il compose seul et qu'il a envoyés chez Tôt ou tard. Ce label propose des artistes tels qu' A-Wa ou encore Dick Annegarn. Si vous effectuez une recherche, Il y a peu, on l'a retrouvé avec une vedette inconditionnelle de la scène médico-musicale bruxelloise: le Pr Peetrons. Sur scène, ce fan de Jean-Louis Aubert répond au nom de Pascal Portis, "le nom de la grand-mère de ma femme". Pour la fin de l'année, celui qui se verrait sans problème arrêter la médecine pour la musique, nous promet un nouveau titre: Monsieur de Verneuil, en hommage à Gainsbourg. "J'ai soigné un musicien connu. Pour se soigner, il devait faire du sport", témoigne-t-il en prenant Mick Jagger pour exemple. Un énorme musicien qui "a arrêté la came et l'alcool grâce au sport. De nombreux musiciens pratiquent un sport à un haut niveau". Dans sa patientèle de stars, on retrouve d'ailleurs.... Là par contre, impossible d'obtenir la moindre réponse: le chanteur se tait comme une carpe. Pour paraphraser Jaco Van Dormael, il écoute la musique intérieure des gens: "La musique me permet d'accéder à la sensibilité de mes patients" et de rajouter: "On ne traite bien les patients qu'en comprenant leur musique intérieure". Un angle particulier qui lui a permis de devenir médecin au RSCA d'Anderlecht durant quatre ans puis de l'équipe nationale de hockey. Le Dr Oger compte encore y écrire quelques partitions humaines.