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"L es soupçons d'abus de consultation par téléphone, le report à plusieurs reprises de la petite prime symbolique pour matériel de protection, toujours non-payée après un an de retard, une indexation promise en 2023 s'ajoutent à ce sentiment d'avoir été vraiment exposés sans le moindre sentiment de reconnaissance", explique un MG d'Anderlecht. "Le temps des casseroles chantantes aux fenêtres de 20 heures est bien loin.""Le problème pour lequel nous avons fait appel à la solidarité des autres Glems à l'AMGA est la chose suivante: Je suis responsable d'un Glem depuis 20 ans. Je suis chargée de trouver les sujets ou de trouver un orateur. Depuis deux ans, début du Covid-19, ça fait quelques mois que j'avertis mes collègues du Glem que je ne pourrais plus faire ça toute seule", explique le Dr Myriam Tondeur. "C'est beaucoup trop. Je suis épuisée comme mes collègues par la gestion des patients malades mais aussi des collègues malades dont il faut reprendre la consultation. L'Inami l'an passé nous a fait grâce de quelques séances de Glems gratuitement (L'Inami nous accordait les points pour 2020). En 2021, je n'ai pas eu de nouvelles du tout. Alors qu'on était censé se mettre en ordre du point de vue accréditation. Dans l'urgence, j'ai organisé trois Glems en virtuel, ce qui m'a pris énormément de temps. Donc j'ai prévenu les membres que soit j'obtenais de l'aide, soit je dissolvais le Glem. Comme mes collègues étaient dans la même situation ou âgés, j'ai proposé qu'on s'inscrive à un autre Glem. Ce qui nécessite de dissoudre le mien. C'est le règlement. "Bonne surprise": deux jours plus tard: l'Inami m'a envoyé un courrier m'expliquant que j'avais 30 jours pour changer de Glems. Autant la création d'un Glem est assez facile (il suffit d'avoir huit membres), autant la dissolution est plus complexe. Le règlement des 30 jours mis en place par l'Inami pour retrouver un Glem suite à la dissolution me semble vraiment exagéré vu les circonstances actuelles. Et la menace de nous retirer l'accréditation purement scandaleuse, alors qu'on fait son maximum pour gérer au mieux cette pandémie depuis deux ans..."Le problème est que l'Inami n'explique pas la manière dont un médecin généraliste peut trouver un autre Glem en cas de dissolution. "Apparemment, c'est du bouche à oreilles..." La seule solution que les collègues du Dr Tondeur ont trouvée est de faire appel à l'AMGA pour les recaser (la plupart des membres du Glem y appartiennent). Mais ne valait-il pas mieux faire le même Glem plutôt que s'agglutiner à d'autres déjà surchargés? Les rescapés du Glem de Myriam Tondeur demandaient simplement un hébergement d'urgence dans les Glems existants pour se conformer aux exigences de l'Inami. Son Glem a d'ailleurs accueilli des rescapés d'un autre Glem temporairement étant donné la solidarité qui règne parmi les médecins de l'AMGA. D'autant plus que plusieurs Glems se vident étant donné le vieillissement de leurs membres (on me rapporte l'âge canonique de 90 ans pour l'un d'entre eux). Or un Glem de 25 membres est plus intéressant qu'un Glem de huit membres... "Le problème est que personne ne veut être responsable d'un Glem dans les circonstances actuelles", reprend Myriam Tondeur. "Certes, il y a une charge administrative faible par rapport aux exigences de l'Inami: quatre séances par an dont deux par an obligatoires pour les membres. Mais le responsable doit les organiser lui-même. Beaucoup de Glems fonctionnent avec de l'aide. Deux médecins par Glem présentent le sujet du jour..."Le vieillissement du corps médical est un vrai problème: "J'ai 63 ans et dans le Glem dissous, seuls deux autres étaient plus jeunes que moi! La dernière jeune médecin que j'ai accueillie est roumaine... Autre problème: le Glem est très dispersé entre Dilbeek et Anderlecht et Itterbeek. Un deuxième Glem s'est greffé au nôtre car le responsable ne pouvait plus non plus s'en occuper."Myriam Tondeur qui travaille en maison de repos n'a, par contre, pas eu de problèmes de remboursement du matériel de protection... fournis par la MRS dans laquelle elle travaille. Mais ce n'est pas toujours le cas des médecins qui travaillent en solo.