"Payer le docteur pour rester en bonne santé, plus pour être soigné"

Et si le médecin de demain était un hologramme, ou un robot? Une vision qui fascine certains, effraie d'autres. Ce qui est sûr, c'est que le médecin du futur sera accompagné par la technologie. Il faut s'y préparer sans la craindre, estime le Dr Thomas Orban, président de la Société scientifique de médecine générale (SSMG) qui consacrait samedi un symposium sur la médecine du futur.

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Une consultation à distance, sans vidéo, sans téléphone, c'est possible? On aurait tous tendance à dire non, à moins que certains soient télépathes. Et pourtant. Aujourd'hui, il est possible pour un médecin généraliste américain d'apparaître devant un patient à Dubaï. C'est ça la puissance de la technologie. Évidemment, on n'a pas inventé la télétransportation, mais grâce à un hologramme, un avatar virtuel du médecin apparaît devant le patient.Cela ne concerne évidemment pas le quotidien du médecin belge. Mais l'Europe travaille aussi sur la question, avec le Pr Koen Kas, visionnaire en soins de santé et conférencier international. 56 laboratoires en Europe ont pour mission de créer un double virtuel d'un individu pour 2030. Ce qui ouvre de belles perspectives pour une médecine moins invasive.Le but de toute cette démonstration? " Prouver l'utilité des nouvelles technologies pour construire de nouvelles expériences ", répond Koen Kas. " On peut offrir aux gens ce qu'il veulent, mais pour qu'ils soient plus qu'heureux, on peut aussi leur offrir quelque chose qu'ils ne pensaient pas vouloir. "De belles phrases. Mais quid dans le monde réel? Au Japon par exemple, où la pénurie de médecins se fait ressentir, dix hôpitaux orientés intelligence artificielle vont prochainement voir le jour. Les secteurs privés et publics sont concernés également. Ainsi, Netflix offre désormais la possibilité de se faire coacher par une de ses personnalités préférées, grâce à un dispositif à fabriquer soi-même (Do it yourself). Sur les plages chiliennes, plus subtil : afin de prévenir du cancer de la peau, les zones wi-fi ne sont accessibles qu'à l'ombre d'un mur géant.Le symposium de la SSMG, c'était bel et bien le futur, mais également le présent et le quotidien du médecin, qu'il soit généraliste ou spécialiste d'ailleurs. Un programme complet donc, à découvrir à l'intérieur des pages du journal.