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Festival de Cannes aidant, bonne idée que de consacrer une exposition à une star de cinéma, bruxelloise de surcroît, puisque née à Ixelles, et qui aurait eu 94 ans le 4 mai dernier.La volonté de son fils, Sean, est de passer derrière l'écran pour découvrir la belle personne que fut Audrey Hepburn...Fille de banquier anglais (qui devint sympathisant nazi) et d'une noble hollandaise, elle n'aura vécu à Bruxelles qu'en partie durant son enfance (notamment à Linkebeek), sans plus jamais y revenir.Et si l'on passe en effet derrière l'écran, l'expo est tout de même remplie d'images : de l'arbre familial, de l'enfance et la jeunesse, du rêve brisé de prima ballerina à la révélation du talent de comédienne. Des objets comme la Vespa de Vacances romaines qui l'oscarise, des oscars, des récompenses, des témoignages de sympathie (de Julia Roberts), des livres dédicacés (Fred Astaire notamment), des témoignages tout court d'amis (de Givenchy, etc...) balisent l'exposition qui reflète bien le charme naturel, le caractère naturellement espiègle et enjoué de cette belle personne en effet, à tout point de vue.Laquelle s'engage au cours des cinq dernières années de sa vie dans l'humanitaire, devenant ambassadrice de l'Unicef : des photographies la montre posant au milieu d'enfants, et l'on pense à ses successeurs comme Angelina Jolie notamment.Reste que cette exposition, d'un dépouillement protestant au niveau des explications et qui requiert que l'on soit déjà un converti à l'idole, est la vision de son fils (Dominique Corbusson signe de très jolis dessins enfantins et tout aussi espiègles illustrant la vie de sa mère), dont le père n'est autre que Mel Ferrer, lequel disparaît de la vie d'Audrey après 17 ans de relation.Le fait qu'elle ait vécu par la suite avec le psychiatre italien Andrea Dotti ou à la fin de sa vie avec l'acteur hollandais Robert Wolders est tout simplement omis.Un choix personnellement compréhensible, mais qui peut désarçonner le visiteur.... " Au risque de LE perdre ".