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En furetant dans les allées de la HWL début octobre, le journal du Médecin a rencontré l'équipe française de Pocketalk. Cette dernière démontrait qu'il était possible de traduire instantanément du français vers l'anglais. L'outil - semblable à un smartphone en plus petit - transcrit et traduit oralement les propos recueillis par l'interlocuteur. Jusque-là, ce n'est pas bluffant, même si le résultat est sensiblement meilleur qu'en utilisant Google traduction. Heureusement d'ailleurs, car il s'agit tout de même d'une solution payante même si elle ne nécessite pas d'abonnement. Plus bluffant était le résultat quand d'autres langues étaient utilisées, pour l'exemple ici, du japonais au français. Un exercice que Pocketalk est capable de faire en 84 langues au total, dont certaines très confidentielles, comme le luxembourgeois, que l'outil ne peut par contre traduire que par écrit. Les médecins sont régulièrement confrontés à des patients étrangers. Les divers conflits ayant éclaté ces dernières années n'ont fait que renforcer ce constat en Belgique, carrefour de l'Europe. Citons le dernier exemple en date de l'arrivée d'Ukrainiens dans le système de soins. Pocketalk n'est pas un outil spécialement dédié à la santé, puisque la société s'intéresse aussi à l'éducation et à la sécurité publique notamment. Cependant, Pocketalk dispose de solutions de traduction adaptées aux problématiques de communication que rencontrent les professionnels de la santé avec leurs patients. "L'utilisation d'outils de traduction innovants améliore fortement la qualité de la prestation de soins de santé et la sécurité des patients", promet l'équipe de Pocketalk. "Une étude interne a rapporté que l'utilisation d'outils de traduction dans les hôpitaux a augmenté de 92% la satisfaction des professionnels de santé et des patients."La société avance également des avantages économiques. "Dans un environnement de soins de santé, Pocketalk offre d'énormes économies pour les établissements et réduit le recours à des services de traduction tiers coûteux. L'utilisation de Pocketalk évite également les malentendus entre les patients et les professionnels de santé, et améliore considérablement la prise en charge du patient. Conformément au RGPD, les conversations ne sont ni conservées ni analysées."L'outil en lui-même coûte entre 299 et 349 euros selon les versions (celui que nous avons testé était le Pocketalk Plus évalué à 349 euros) et est disponible dans le commerce grand public. Pocketalk permet la traduction en temps réel de la voix, grâce à deux microphones anti-bruit, mais aussi du texte. L'outil est en effet muni d'une caméra qui permet de prendre des photos de documents et de les traduire instantanément. "L'appareil photo Pocketalk prend une photo et le grand écran tactile affiche le texte traduit directement au-dessus de l'image", précise l'équipe de Pocketalk. "L'appareil peut également fournir une traduction audio optionnelle pour le texte traduit par l'appareil photo."Enfin, l'appareil dispose d'une batterie raisonnable (entre 132 heures pour le Pocketalk S, plus petit, et 192 heures pour le Pocketalk Plus), est connectée au réseau internet et permet une utilisation illimitée des données pendant deux ans. En outre, Pocketalk peut communiquer via Wifi, un hotspot personnel ou une carte SIM échangeable.