Elle l'avait annoncé en 2019, elle l'a fait: la ministre Valérie Glatigny (MR), en charge de l'Enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), a créé une Commission de planification francophone de l'offre médicale fin décembre. Mais si le projet de décret a été approuvé par le parlement de la FWB en juin 2021, la Commission n'est toujours pas sur pied. Une question de semaines, puisque "la réunion d'installation des membres aura lieu le 19 octobre 2021, et les travaux commenceront d'ici la fin de l'année", assure le cabinet Glatigny.
La crise sanitaire a montré, si d'aucuns en doutaient, la nécessité de renforcer le contingent de médecins en Belgique. "Aujourd'hui, avec la crise que nous traversons, chacun peut constater la pénurie de médecins dans laquelle nous nous trouvons. La demande en médecins est largement sous-évaluée par les quotas et la sélection des étudiants médecins s'en retrouve biaisée", estime le Comité interuniversitaire des étudiants en médecine (Cium), qui, chaque année, appelle à augmenter le nombre d'étudiants autorisés à se former. Pour l'organisation estudiantine, il est temps que des "mesures fortes" soient prises au niveau fédéral pour résoudre la pénurie et le vieillissement de médecins.
L'impulsion des communautés
Une des solutions au problème pourrait se trouver au niveau des communautés. Car si les quotas de médecins sont toujours gérés au niveau fédéral, il est demandé aux entités fédérées de veiller aux sous-quotas. La FWB a hérité de la compétence et s'attelle à cartographier l'offre médicale et objectiver les besoins qui en découlent tant sur le territoire wallon que bruxellois.
La Commission de planification francophone, dont les travaux démarreront donc d'ici la fin de l'année, aura pour principale mission de "rendre des avis au gouvernement de la FWB sur la détermination des sous-quotas pour l'accès aux masters de spécialisation, en favorisant la promotion des spécialités en pénurie et en évitant les déséquilibres au niveau de l'offre et de la demande en professionnels des soins de la santé".
Puisque la question des numéros Inami a un impact direct sur l'offre de soins en Wallonie, la Région aura également son mot à dire. "Il est prévu que la Wallonie soit représentée au sein de la Commission de planification francophone avec voix consultative par un représentant de la ministre régional en charge de la Santé", confirme Christie Morreale. Celle-ci propose déjà des pistes de réflexion pour affiner les données de l'Inami en se basant sur le cadastre wallon, plus dynamique. "Il faut le confronter aux données de l'Inami qui à mon sens ne font pas suffisamment la distinction entre les médecins actifs à temps plein et ceux qui le sont de manière occasionnelle à temps partiel. Il sera donc judicieux d'ajuster les chiffres de référence de l'autorité fédérale et ceux de la réalité wallonne."
Quid du côté fédéral?
Si la matière a été communautarisée concernant les sous-quotas, Frank Vandebroucke a tout de même reçu la mission, courant de l'été, de trouver une solution pour les quotas Inami. Il s'agit de mettre au point un système de responsabilisation des communautés, en concertation avec elles, afin qu'elles respectent les quotas de numéros Inami. Si la concertation n'aboutit pas d'ici la fin janvier 2022, les quotas seront maintenus à l'échelon fédéral et soumis aux règles fédérales.
D'ici la fin de l'année, un organe de planification interfédéral doit également voir le jour. Est-ce que cela avance? "Nous ne communiquons pas sur le dossier à ce stade", répond le Cabinet du ministre fédéral de la Santé. Prochain épisode en décembre donc.
La crise sanitaire a montré, si d'aucuns en doutaient, la nécessité de renforcer le contingent de médecins en Belgique. "Aujourd'hui, avec la crise que nous traversons, chacun peut constater la pénurie de médecins dans laquelle nous nous trouvons. La demande en médecins est largement sous-évaluée par les quotas et la sélection des étudiants médecins s'en retrouve biaisée", estime le Comité interuniversitaire des étudiants en médecine (Cium), qui, chaque année, appelle à augmenter le nombre d'étudiants autorisés à se former. Pour l'organisation estudiantine, il est temps que des "mesures fortes" soient prises au niveau fédéral pour résoudre la pénurie et le vieillissement de médecins. Une des solutions au problème pourrait se trouver au niveau des communautés. Car si les quotas de médecins sont toujours gérés au niveau fédéral, il est demandé aux entités fédérées de veiller aux sous-quotas. La FWB a hérité de la compétence et s'attelle à cartographier l'offre médicale et objectiver les besoins qui en découlent tant sur le territoire wallon que bruxellois. La Commission de planification francophone, dont les travaux démarreront donc d'ici la fin de l'année, aura pour principale mission de "rendre des avis au gouvernement de la FWB sur la détermination des sous-quotas pour l'accès aux masters de spécialisation, en favorisant la promotion des spécialités en pénurie et en évitant les déséquilibres au niveau de l'offre et de la demande en professionnels des soins de la santé". Puisque la question des numéros Inami a un impact direct sur l'offre de soins en Wallonie, la Région aura également son mot à dire. "Il est prévu que la Wallonie soit représentée au sein de la Commission de planification francophone avec voix consultative par un représentant de la ministre régional en charge de la Santé", confirme Christie Morreale. Celle-ci propose déjà des pistes de réflexion pour affiner les données de l'Inami en se basant sur le cadastre wallon, plus dynamique. "Il faut le confronter aux données de l'Inami qui à mon sens ne font pas suffisamment la distinction entre les médecins actifs à temps plein et ceux qui le sont de manière occasionnelle à temps partiel. Il sera donc judicieux d'ajuster les chiffres de référence de l'autorité fédérale et ceux de la réalité wallonne."Si la matière a été communautarisée concernant les sous-quotas, Frank Vandebroucke a tout de même reçu la mission, courant de l'été, de trouver une solution pour les quotas Inami. Il s'agit de mettre au point un système de responsabilisation des communautés, en concertation avec elles, afin qu'elles respectent les quotas de numéros Inami. Si la concertation n'aboutit pas d'ici la fin janvier 2022, les quotas seront maintenus à l'échelon fédéral et soumis aux règles fédérales. D'ici la fin de l'année, un organe de planification interfédéral doit également voir le jour. Est-ce que cela avance? "Nous ne communiquons pas sur le dossier à ce stade", répond le Cabinet du ministre fédéral de la Santé. Prochain épisode en décembre donc.