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Le Cabinet du ministre Vandenbroucke, renforcé par Johan Kips qui l'a rejoint en novembre 2021, travaille depuis des mois à ce plan de réforme qui fait une quinzaine de pages. Certaines mesures s'inscrivent dans la continuité des décisions prises par Maggie De Block, ancienne ministre en charge de ce portefeuille, d'autres moins. Frank Vandenbroucke a présenté vendredi passé sa réforme du financement et de l'organisation des hôpitaux aux fédérations hospitalières, aux syndicats médicaux, aux mutuelles... "Pour atteindre ces objectifs, nous ne nous contentons pas de revoir le financement des hôpitaux, mais nous nous attaquons également à la manière dont nous rémunérons les médecins et nous cherchons des moyens pour améliorer la collaboration entre les hôpitaux - mais aussi avec les médecins et les prestataires de soins de première ligne", commente le ministre. "Nous ne le faisons pas seuls, mais en collaboration avec les médecins, les hôpitaux, les organismes assureurs et, bien sûr, les patients."Frank Vandenbroucke souhaite améliorer la collaboration entre les hôpitaux, un mouvement initié par Maggie De Block qui a obligé les hôpitaux à se regrouper en réseaux hospitaliers loco-régionaux. "Les entités fédérées auront bientôt agréé 23 réseaux hospitaliers, ce qui est louable. Cependant, nous constatons que la composition géographique des réseaux n'est pas toujours logique. Certains réseaux sont très grands, d'autres sont petits. Cela ne rend pas plus facile l'objectif que nous poursuivons, mais cela ne le rend pas moins nécessaire. Nous continuons donc à suivre la voie de la collaboration, fondée sur l'idée de "soins de proximité lorsque cela est possible, soins spécialisés lorsque cela est nécessaire"", peut-on lire dans la note. Le Cabinet veut également encourager la collaboration des "activités de support" au sein des réseaux. La finalité ultime de cette réforme est de rendre le mode de financement des hôpitaux plus simple, plus équitable et plus prévisible. L'objectif annoncé est d'évoluer vers un forfait "all-in" par admission sur base de la pathologie. Le ministre compte sur les efforts des équipes scientifiques en charge des calculs pour arriver à "pouvoir assembler toutes les pièces du puzzle en 2024"."Ce changement est important d'un point de vue technico- financier, mais c'est bien plus que cela. Ce sera un levier important pour réduire la pression à la surconsommation et pour semer les germes d'un modèle de coopération renouvelé entre médecins et hôpitaux. Un modèle de coopération qui se concentre sur les besoins des patients, l'organisation des soins et la qualité des soins, plutôt que sur les discussions financières", précise Frank Vandenbroucke.