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Depuis le 15 février, le remboursement des téléconsultations est (momentanément, jusqu'à maximum fin juin) supprimé, une décision de la Médico-mut, le 31 janvier dernier, visant à économiser 66 millions d'euros. Les syndicats médicaux n'ont pas tardé à réagir. L'Absym dénonce une mesure à courte vue, qui risque d'alourdir le budget de l'Inami en augmentant les consultations en cabinet et les visites à domicile. Elle regrette le rejet de sa demande visant à instaurer un pseudo-code de facturation, et appelle les autorités à reconsidérer cette décision et réaffirme son engagement pour une médecine moderne et accessible. Pour l'Absym, cette suppression met en péril l'accès aux soins et la qualité de la prise en charge des patients. Loin d'être une source d'économies, elle engendrera des coûts supplémentaires et des contraintes pour les professionnels de santé. L'association appelle à une mobilisation du secteur pour réintégrer les téléconsultations dans un cadre rationnel et efficient. Pour le GBO, cette décision "prive les médecins d'un outil indispensable pour l'accessibilité aux soins en période de pénurie". Ces consultations ont "toute leur place pour répondre aux demandes pressantes de la population qui vit avec de plus en plus souvent exaspération la difficulté d'être reçue à temps par manque de disponibilité des généralistes". Et le GBO de rappeler en passant "qu'en France, la phono-consultation est à 25 euros." Le syndicat recommande dès lors aux médecins de continuer à facturer des avis pour les interventions courtes, et à remplacer les consultations téléphoniques par des vidéo-consultations, en attendant qu'une solution structurelle pérenne puisse être trouvée.