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L'histoire de la médecine fut érigée comme discipline universitaire en 1794, lors de la réforme de l'enseignement médical, limitant les lieux d'enseignement à Paris, Strasbourg et Bordeaux. Le programme prévoyait 12 chaires, avec 12 professeurs et 12 suppléants. L'histoire de la médecine était une de ces chaires.Il ne faut pas croire qu'auparavant aucun enseignement n'était donné, sinon de façon fragmentaire, et principalement sur les grandes figures. L'enseignement de 1794 ne durera pas, la chaire fut rouverte à plusieurs reprises. À l'époque, l'histoire de la médecine était centrée sur les médecins. En 1920 naquit la société internationale d'histoire de la médecine sous l'égide du Pr Tricot (Anvers). Une chaire d'histoire fut ouverte à Louvain-Leuven, confiée au Pr Sondervorst qui présenta la matière sous forme de cours à option. Le Dr Franz Philippart, chirurgien vasculaire et cheville ouvrière de l'histoire de la médecine en Belgique, raconte: "Une société belge d'histoire de la médecine se réunit après 1921. La fréquentation devint déliquescente et en 2000, elle fut dissoute... D'anciens membres gardèrent la nostalgie de ces réunions à choix multiples, et émirent le désir de la faire renaître de ses cendres."En avril 2023 furent jetées les bases du "Groupe d'histoire de la médecine et des sciences de la santé". Les motivations prenaient avant tout le malade en compte. Le mode de fonctionnement était l'organisation de deux colloques thématiques par an. Le Dr Philippart explique: "Le premier fut consacré à l'histoire de la radiologie en Belgique (octobre 2023)". Le second fut consacré à "Médecine et musique" (février 2024), le troisième aux épidémies (octobre 2024). Chacun de ces colloques se déroule dans un endroit différent, qui permet une visite muséale. "Nous voici arrivés au quatrième, qui traitera de 'médecine et peinture'", précise le Dr Philippart. "Le financement en est assuré par les droits d'entrée, le coût des boissons et du lunch quand il y en a un. Le FNRS subvient pour partie dans les frais de voyage des orateurs étrangers.Un de nos soucis primordiaux est de nous faire connaître et d'attirer des auditeurs", ajoute le chirurgien en souriant. Voici les personnalités qui prendront la parole, et les thèmes abordés: -Dre Brigitte Duboc, stomatologue parisienne et détentrice d'un DU en histoire de la médecine à Paris Descartes, interviendra sur le thème: "Médecins et chirurgiens dans la peinture occidentale au cours de la période moderne: apport et place des artistes peintres dans l'histoire de la médecine". -Dr Carl Vanwelde, médecin généraliste et chroniqueur au journal du Médecin, enseignant à la faculté de médecine générale: "Quand une peinture parle de santé". -Dr Paul Wylock, chirurgien plastique, évoquera "La visite du médecin à domicile dans la peinture".-Jacqueline Vons, enseignante, chercheuse honoraire de l'Université de Tours, membre du Centre d'études supérieures de la Renaissance et spécialiste de Vésale, évoquera la figure du médecin Anatole Félix Ledouble (1848-1913) et les leçons d'anatomie dans l'art pictural. -Dre Cécile Andris, neuro-ophtalmologue, présentera une intervention sur le thème "L'essentiel est invisible pour nos yeux ; voir ou regarder? L'illusion visuelle".-Dre Afarine Mandani, radiologue à Érasme, chargée de cours d'imagerie médicale à l'ULB, évoquera le thème "Peindre le corps par les rayons". -Dr Jean Louis Cazor, cardiologue parisien et peintre, parlera de la Société française des peintres médecins. -Ninon Dubourg, docteure en histoire médiévale, s'intéressera au dessin en médecine légale. -Marie Godet, historienne de l'art, évoquera la représentation de la vieillesse dans l'art. -Dorina Ghirardi, du Centre d'études de l'histoire de la pharmacie et du médicament: "L'ergotisme et le retable d'Issenheim". -Annie Pierard conclura le colloque.Prochains colloques : "Médecine et architecture" (octobre 2025) et "Médecine et littérature" (février 2026).