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Son lancement en 1979 fait la une des journaux. Avec sa Classe G, Mercedes propose un tout nouveau type de véhicule, généralement considéré comme le précurseur du SUV. Pour une marque comme Mercedes-Benz, qui a bâti sa réputation sur de luxueuses limousines, la Classe G constitue un saut dans l'inconnu. Un saut minutieusement préparé tout de même. La précision allemande est toujours un must pour les ingénieurs de Mercedes.À l'origine, la Classe G était un véhicule militaire. Grâce a ses qualités de tout-terrain indéniables, sa robustesse et sa fiabilité, elle a également trouvé le chemin de la société civile, au point de devenir le tout-terrain préféré du marché. Aucun ruisseau, aucune colline, aucune remorque à chevaux ne lui résistent.Quatre décennies plus tard, nous en sommes à la cinquième génération de Classe G. Plus grande que ces prédécesseuses, elle n'en a pas gardé le moindre boulon, mais bien le caractère authentique et le design anguleux qui a fait toute sa réputation.Voilà une bonne et une mauvaise nouvelle, car la Classe G prend davantage le vent, consomme plus, et son émission de CO2 reste élevée. Le côté anguleux accentue aussi le bruit du vent dans l'habitacle. À grande vitesse, cela en devient carrément dérangeant. De quoi altérer la noblesse de la Classe G. Pour le reste, le véhicule reste confortable, même sans suspension pneumatique. Équipée de l'assistance et de systèmes d'infodiver-tissement dernier cri, la Classe G brille aussi par la qualité des matériaux utilisés et par ses finissions. À l'extérieur, c'est l'aventure, à l'intérieur, c'est lounge.Bien entendu, une telle technologie de pointe et un tel luxe ont un prix. Celui-ci augmentera encore pour chaque accessoire (et la liste est longue ! ) que vous ajouterez pour rendre la conduite et la vie à bord encore plus agréable. Mais qui sommes-nous pour juger de la pertinence d'une dépense ? De même, un véhicule qui consomme autant et émet des nuages de gaz toxiques est-il politiquement correct ? Ce n'est pas non plus à nous de répondre. Tout dépend de l'utilisation que l'on en fait. Rouler régulièrement dans les bois, dans la montagne, ou en tirant une remorque à chevaux, cela requiert incontestablement un SUV puissant et quatre roues motrices.La Classe G a deux visages. Hors des sentiers battus, il vous suffira d'un doigt pour activer le blocage du différentiel et le Low Range. De quoi franchir tous les obstacles et gravir les pentes les plus abruptes. Les amortisseurs et la conduite s'adaptent au quart de tour ; la pédale de gaz se fait plus tendre pour assurer un pilotage aussi précis que sûr. Pas mal pour un véhicule avoisinant les deux tonnes et demi ! Les angles d'attaque et de fuite sont plus grands que chez sa prédécesseuse, tout comme la garde au sol. Même la profondeur de gué maximale a été revue à la hausse : 70 cm.Les rivières peu profondes et les fortes pentes ne sont clairement pas légion dans notre plat pays. La Classe G est donc surtout utilisée pour les déplacements domicile-travail et/ou comme symbole de réussite, pour étaler sa richesse. Dans ce dernier cas, mieux vaut choisir l'AMG G 63, plus sportive et dont l'allure encore plus imposante se double d'une puissance revue à la hausse (585 CV). Cette version va également très vite : 240km/h en 4,5 secondes de 0 à 100...La mauvaise nouvelle, c'est que les prestations ont évidemment un impact sur la consommation, sur l'émission de CO2 et sur le prix. La Mercedes G 500 consomme en moyenne de 15 à 17 l/100 km mais il faut compter 20 l/100 km pour la version AMG. Les chevaux et les accessoires supplémentaires vous coûteront également un porte-avion, tout comme les taxes liées aux émissions de CO2 importantes (299 g/km). Mais pour celui qui caracole dans les hautes sphères, cela ne constituera probablement pas un obstacle insurmontable. L'exclusivité a toujours un prix.La Classe G est assemblée à Graz, en Autriche, par Magna Steyr, spécialisée dans la production de séries spéciales de chez BMW, Jaguar, Mercedes et Toyota.L'usine automobile fait partie des plus modernes d'Europe. Plusieurs modèles de diverses marques passent ici par le même banc. Un tour de force qui nécessite une automatisation poussée et une bonne dose d'efficience et de flexibilité. Magna Steyr est le plus grand constructeur automobile, mais ne possède pas une seule marque.L'usine de Graz est entourée d'un parcours de test où les clients potentiels sont invités à venir découvrir les qualités hors-pistes de la Classe G. Celles-ci sont époustouflantes. Mais les plus grands atouts de cette Mercedes restent sa fiabilité et sa durabilité. La Classe G ? Un défi au temps !