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Les autorités fédérales avaient déjà décidé fin avril d'octroyer une avance d'un milliard d'euros aux hôpitaux généraux afin d'éviter des problèmes de paiement lors de la pandémie. Le jdM a donné la parole à plusieurs directeurs généraux hospitaliers et fédérations qui ont démontré le coût important de la pandémie pour les structures hospitalières. Celles-ci ont dû faire face à de nombreux frais supplémentaires : création des unités Covid-19, achat d'équipement de protection à des prix élevés et renforcement du personnel soignant. En parallèle, les revenus des hôpitaux ont diminué à cause du report des soins non urgents. Pendant ce temps, les frais ont continué à courir (personnel, matériel, loyers...). " En cette période de crise, il est essentiel que nos hôpitaux puissent se concentrer sur les soins aux patients et n'aient pas à se soucier de problèmes de trésorerie ", souligne Maggie De Block (Open Vld). " C'est pour cette raison que nous leur octroyons une nouvelle avance de 500 millions d'euros. Une tranche supplémentaire de 500 millions d'euros sera également libérée en octobre. "" La première avance d'un milliard d'euros a permis de donner une bouffée d'oxygène aux hôpitaux, mais cela ne sera pas suffisant ", précise le cabinet de la ministre de la Santé publique. " Grâce aux avances, les hôpitaux disposent de suffisamment de liquidités pour couvrir leurs dépenses. "Et de souligner que pour le calcul du budget supplémentaire définitif relatif au Covid-19, il sera tenu compte des surcoûts et des frais qui ont continué à courir dans les services qui ont dû reporter leurs soins. Une première enquête a déjà été menée auprès des hôpitaux généraux et psychiatriques. Les résultats sont analysés par le SPF Santé publique. " De plus, une concertation intensive est en cours avec le secteur hospitalier afin de déterminer les modalités et l'étendue du financement supplémentaire. Le Conseil fédéral des établissements hospitaliers (CFEH) remettra à la ministre un avis à ce sujet. En outre, un groupe de travail composé du CFEH et de la médico-mut travaille à un avis sur les honoraires des prestataires de soins indépendants, qui financent également une partie des coûts hospitaliers. L'intervention financière définitive pour le secteur hospitalier s'inspirera de ces avis ", annonce le cabinet. Des nouvelles qui devraient rassurer les gestionnaires hospitaliers. Plusieurs d'entre eux appellent à une réforme fondamentale du financement pour mieux résister à une nouvelle pandémie ( lire JM-Hospitals du 18 juin).