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En effet, dans une optique environnementale bien de saison si l'on peut dire, ce domaine aux routes macadamisées lorsque la province de Namur en hérite à l'époque du tout à la voiture (on a évité l'autoroute...) en 1969, se voit verdurisé de façon "sauvage" par la direction actuelle: laquelle a remis à jour la zone humide canalisée à l'époque, refait le chapelet d'étangs et de mares qui ponctuent les deux vallées du Mivaut et du Molignat, laissant champ libre à diverses espèces et leur permettre de réinvestir les lieux, à l'instar des autours, des palombes, des faucons pèlerins dans le ciel, du balbuzard pêcheur qui aime aussi l'eau, dans laquelle l'on retrouve écrevisses, truites, salamandres, grenouilles, tritons et le râle d'eau (et pas le radeau), petit échassier semblable à la bécasse divaguant au milieu des iris et roseaux. Ces zones humides sont dotées de passerelles en bois intégrées parfaitement dans un paysage d'un zen quasi asiatique (balisée d'ailleurs à l'époque de quelques gloriettes orientalisantes), et entourées de forêts non exploitées depuis 50 ans, ce qui signifie qu'elles sont constituées d'une multitude d'espèces. A l'instar des bois en réserve intégrale, non exploitée, elles se régénèrent d'elle-même et compte autant de jeunes pousses, d'individus matures que de vénérables comme ce bouleau qui avoue quatre siècles d'existence. Tout profit pour les cinq familles de castors qui bordent les bords des diverses étendues d'eau. Le parc n'oublie pas sa vocation de délassement avec ses nombreuses plaines de jeux, piscine et quatre restaurants, ses barques sur l'onde. Mais en accueillant une journée, un week-end ou une semaine ses visiteurs, il leur propose une approche plus respectueuse de la nature dans une optique de symbiose, et plus de domination. Cette volonté culmine si l'on peu dire avec le mont Fuji sorte de mastaba ou de tumulus naturel, plus en rapport avec nos contrées, qui dominent désormais de sa hauteur (sept mètres de haut pour 30 de diamètre)- les six cents hectares du domaine dont 450 sont réservés à l'égaiement spontané de la nature et permet de contempler les 80 mètres de dénivelé du domaine, d'observer la cigogne noire ou le grand corbeau de même couleur attiré par le retour à la nature des lieux. Une réalisation balisée d'un chemin en schiste de Rochefort tout proche d'un dénivelé max de 5%, sorte d'ode à la contemplation (balisées de panneaux avec notamment une reproduction du Voyageur contemplant une mer de nuages de Caspar Friedrich), planté d'une variété d'arbres et de plantes dont des tilleuls, des chênes du Mexique, des sophoras des araucarias (pins) et tapissée de trèfles rouges. Cette "montagne" constitue une sorte d'arboretum au milieu du musée vert qu'est devenu au fil des années le domaine de Chevetogne, qui propose des balades nature voire contées, alliant désormais détente et découverte.