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L'examen est proposé sur les sites de Sainte-Elisabeth et de Saint-Michel [1] par la Dre Asefeh Defaee, coordinatrice de l'équipe et adjointe à la direction médicale, et la Dre Laurence van der Heart. Pour obtenir son accréditation, l'équipe a collationné 250 cas: "Pour un laboratoire comme le nôtre, ce n'est pas 'beaucoup' puisque nous voyons 15 personnes par demi-journée", précise la Dre Defaee. "L'enjeu était davantage dans le contrôle du référencement des patients, avec la prise en charge de pathologies particulières, et dans la démonstration de la qualité de nos diagnostics."Les Cliniques de l'Europe peuvent donc maintenant offrir les mêmes standards de qualité que les services universitaires, ce qui va permettre, entre autres, de raccourcir les délais. "Les cardiologues qui exercent en extrahospitalier peuvent nous appeler pour demander une évaluation échographique cardiaque 'one shot'. C'est vraiment un point intéressant car le patient n'a pas à faire à un nouveau cardiologue: il reçoit un avis échographique, puis retrouve son médecin habituel."Quels types de patients pouvez-vous référer vers ce labo? "Il ne s'agit pas seulement du cardiologue, déjà", précise la spécialiste, "un généraliste confronté à un souffle au coeur et persuadé qu'il y a une maladie valvulaire en amont peut très bien requérir une évaluation précise chez nous. Certes, c'est moins classique, on envoie généralement d'abord au cardiologue qui, lui, va envoyer chez l'échographiste quand, par exemple, l'évaluation de la maladie valvulaire cardiaque dépasse un niveau de gravité tel que se pose la question d'une éventuelle indication opératoire." Coût de cette écho? Elle est remboursée, et les prestataires sont conventionnés, le patient ne paie donc que le ticket modérateur. Outre les progrès technologiques que permet cet appareillage haut de gamme (d'environ 120.000 euros), les compétences et la formation du personnel apportent une réelle plus-value, "surtout au niveau du référencement des paramètres que nous mesurons, par exemple pour connaître l'exact degré de la gravité d'une maladie valvulaire et son évolution. Pour parler plus concrètement, pour coder une échographie de consultation, on est obligé de faire neuf images. Au laboratoire d'échographie, on est plutôt sur 40 images..."Le Laboratoire réalise aussi des échographies transoesophagiennes (ETO), qui complètent l'écho transthoracique grâce à des images beaucoup plus précises, notamment pour les structures valvulaires. "Nous avons une ETO toute fine, beaucoup plus confortable pour le patient", précise notre interlocutrice. Autre domaine où l'équipe apporte une valeur ajoutée: les patients sous chimiothérapie toxique, chez qui on découvre une insuffisance cardiaque après des années. "Les oncologues nous réfèrent désormais les patients pendant leur traitement. En découvrant déjà des anomalies, on peut gagner des années grâce à ce diagnostic précoce."