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L'histoire d'un fils devenu sommelier d'un grand restaurant qui a comme client son père évaporé depuis 30 ans, d'une femme qui songe à rejoindre son mari défunt dans son cercueil, d'un Covid qui déclencherait l'altruisme chez ses victimes, d'une mère royalement adultérine à titre posthume, d'une autre courage et fière, d'une jeune fille échappant aux affections "paternelles" d'un curé grâce à une autre pensionnaire... Éditées chez Quadrature, maison belge qui a fait le choix de ne publier que cette forme de récit, de longueurs diverses - courtes ou plus longues, de deux pages à une vingtaine, ces envols d'histoires, les nouvelles de Luc Leens sont écrites sans fioriture, s'en tenant à la description, se concentrant sur le dénouement qui, souvent, surprend: exception faite du Papillon, dont on devine dès le départ la fin très Psychose. La plus réussie, la plus ample, qui donne le titre au recueil, Le père que tu n'auras pas, sorte de version contemporaine de la Belle et la Bête est en effet très belle... et franchement pas bête.