L'Inami estime que, par rapport aux pays voisins, les personnes de plus de 50 ans passent encore trop souvent et trop rapidement sous le bistouri pour un ménisque endommagé. Son objectif: réduire les coûts et garder de l'argent pour des formes de soins plus utiles. Une telle opération coûte en effet près de 800 euros au budget de l'État, selon l'Inami. Et en 2018, plus de 20.000 personnes de plus de 50 ans ont subi une chirurgie exploratoire du genou.
Selon la nouvelle mesure, sur 100 opérations, chaque médecin ne pourra ainsi en effectuer que 45 sur des patients âgés de plus de 50 ans. Actuellement, environ 60% des interventions au ménisque concernent des plus de 50 ans.
Plutôt que de quota, l'Inami évoque des "seuils de responsabilité", l'idée étant de demander aux médecins de peser le pour et le contre avant une opération. Les orthopédistes qui ne se conforment pas aux nouveaux seuils ne seront pas immédiatement sanctionnés, indique encore l'Inami. Une période d'évaluation d'un an est prévue. "Dans une phase ultérieure, des sanctions seront par contre possibles". De son côté, le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, estime qu'il faut mettre un terme à la surconsommation inutile dans les soins de santé. "Si les médecins expliquent à leur patient pourquoi ils sont opté pour un certain traitement, les patients comprendront".
Source: Belga
Des échanges de médicaments pour compenser les pénuries
L'Europe planche sur un mécanisme de solidarité pour pallier la pénurie de médicaments, notamment d'antibiotiques et d'insuline. La Belgique propose, entre autres, de s'adapter à ces problèmes d'approvisionnement grâce à une plus grande solidarité entre les pays, sur base volontaire. Ceux qui subissent une pénurie pourraient compter sur la solidarité des pays disposant d'un stock important.
"Il est de notre responsabilité de garantir la continuité du traitement des personnes avec des médicaments parfois d'importance vitale. C'est pourquoi nous prenons des actions au niveau européen afin de pouvoir agir plus rapidement en cas de menace de pénurie d'un médicament", commente Franck Vandenbroucke.
La Belgique plaide également pour une fin progressive de la dépendance vis-à-vis des pays extérieurs à l'Union européenne (UE), notamment la Chine et l'Inde. "Nous voulons que l'UE veille à ce que suffisamment de matières premières essentielles pour ces médicaments soient produites ici", explique le ministre fédéral de la Santé. Il ajoute que l'Europe est devenue trop dépendante d'un petit nombre d'entreprises, dans un petit nombre de pays.
La Belgique souhaite enfin l'élaboration d'une liste européenne de médicaments cruciaux, principalement ceux qui ont fait l'objet de pénuries répétées, afin de mieux contrôler l'approvisionnement.
Source: Belga