le Jardin des Etoiles, est un lieu de recueillement pour les familles d'un bébé mort in utéro, lors de l'accouchement ou né trop tôt sans trace légale. Il a été inauguré par le Pôle Mère-Enfant de l'hôpital Delta du Chirec à l'occasion de la journée mondiale du deuil périnatal le 15 octobre dernier.
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Le décès périnatal est un événement douloureux qui demande un encadrement adéquat de la famille. Et autour de celui-ci, l'hôpital Delta a décidé de créer un jardin de recueillement, dénommé le Jardin des Etoiles. Il s'agit d'un endroit où les familles peuvent faire leur deuil et y retrouver la trace de cette perte. Les parents peuvent y déposer un petit médaillon qu'ils auront gravé en souvenir de leur enfant dans une des quatre urnes prévues à cet effet.A côté de ce lieu de recueillement, une série d'aide est proposée pour surmonter cette épreuve douloureuse. Avec la famille, les équipes soignante, médicale et paramédicale jouent un rôle central d'accompagnement face au deuil. Il permet de réduire le risque notamment d'apparition de troubles tels que la dépression du post-partum.Le Dr Dominique Grossman, néonatologue et chef du pôle mère-enfant à Delta, souligne également l'importance du travail accompli en équipe. Un groupe de travail multidisciplinaire a ainsi été créé réunissant néonatologues, soignants et psychologues autour du deuil à l'hôpital. " En effet, lorsqu'un parent perd un enfant, se satisfaire du discours : " Tu en referas un autre... " n'a pas lieu d'être... Nous savons aujourd'hui qu'il s'agit d'une véritable souffrance ", insiste la néonatologue.Des formations d'équipe (néonatalogie, pédiatrie, maternité) ont été mises en place. Dans cette démarche, c'est évidemment le bien-être du patient qui prime. " Chaque situation réclame la plus grande attention. Lorsque l'on atteint la 24 ou 25è semaine, nous estimons que l'on peut donner la chance aux bébés. Mais quand le pronostic au niveau neurologique ou d'insuffisance respiratoire devient trop mauvais, nous lui permettons de partir dans de bonnes conditions. Les parents peuvent prendre l'enfant dans leur bras ", explique le Dr Grossman.Lorsque le décès est " prévisible ", un accompagnement est mis en place très tôt. " La priorité est évidemment l'accueil des parents. Nous proposons des rencontres entre les parents et la sagefemme. Quand les parents arrivent à l'hôpital, on les voit pendant une heure et on leur explique comment la journée va se passer. Pour chaque décès, nous proposons aux parents de garder en souvenir des photos, les empreintes de leur enfant, une mèche dédiée à l'enfant. Et nous les plaçons dans un petit carnet en lin. Dans celui-ci, est également rangé un petit livret visant à aider les parents à passer ce cap difficile dans les meilleures conditions. Un groupe de parole autour du deuil est également mis en place pour soutenir les parents dans la durée ", explique le Dr B. Sepulchre, néonatologue à Delta. La philosophie du projet est essentielle pour le Dr Grossman : " On propose, on n'impose pas. " " Parfois, l'aide d'un psychologue est refusée par les parents parce que cela rouvre d'autres plaies ", ajoute Rita De Bock, sage-femme en chef et responsable des accouchements à Delta " Nous proposons également une assistance sociale qui aide les parents notamment dans toutes les démarches administratives. "