L'hôpital Saint-Luc s'est doté voici 5 ans d'une direction bicéphale avec d'une part un administrateur délégué (CEO) et d'autre part d'un directeur médical en remplacement du coordinateur-général qui assumait également la fonction de médecin-chef. Il y a six mois, le CA a procédé à la nomination des neuf médecins chefs de département qui composent, avec le directeur médical, le "CoDiM" (Comité de direction médical), une nouvelle instance qui devrait donner plus de poids au corps médical de Saint-Luc. Ce " kern " se réunit tous les lundis après-midi et nous avons pu pénétrer dans le saint des saints pendant près d'une heure.
On ne le dira plus : Saint-Luc a 40 ans cette année. Au cours de sa longue histoire, le management a forcément évolué. C'est pourquoi en 2011, l'hôpital a choisi une direction bicéphale. Au lieu d'un seul chef, le coordinateur-général et médecin chef, l'hôpital s'est doté en 2011 de deux chefs, l'administrateur délégué (Renaud Mazy actuellement) et le directeur médical (actuellement le cardiologue Jean-Louis Vanoverschelde). Une évolution normale dans les hôpitaux belges et qui n'étonnera pas nos lecteurs spécialistes ou gestionnaires.
Le Directeur médical "assure la direction générale du personnel médical et coordonne la gestion de l'activité médicale des Cliniques". Mais il rapporte à l'administrateur délégué. Comme l'indique l'organigramme, le directeur médical "participe à l'élaboration et à la mise en oeuvre du plan stratégique, en particulier médical. Il est responsable du déploiement des missions universitaires dans leurs aspects médicaux. Il développe et coordonne la stratégie des plans de carrière du personnel médical. Il est membre ex officio du CA et vice-président du comité de direction." Il est nommé pour une durée de 5 ans renouvelable.
Depuis février dernier, le directeur médical coordonne le Codim (Comité de direction médical), nouvelle instance dont les membres, outre le DM, sont les 9 chefs de département : cardiovasculaire, médecine interne, chirurgie, pédiatrie, neuropsychiatrie, médecine aiguë, laboratoires cliniques, imagerie médicale, médecine dentaire/stomatologie.
Le Codim se réunit tous les lundis de 13h30 à 17h30 et se "nourrit" notamment des échos de commissions Nous avons assisté à une de ces réunions. Sans entrer dans les détails, il y avait notamment à l'ordre du jour la problématique dont nous avons déjà parlé des patients étrangers, en l'occurrence ici en provenance d'un pays du Golfe. Saint-Luc pourrait collaborer prochainement avec un hôpital militaire de ce pays et lui apporter son know-how. Une autre discussion a porté sur le statut (notamment financier) des médecins résidents et de certains médecins en consultation privée dans l'hôpital.
Souveraineté en matière médicale
Depuis la mise en place de cette instance, les médecins sont-ils pour autant plus écoutés ? Sans eux, pas de médecine hospitalière possible mais la question suscite partout des petits sourires. Le corps médical s'estime toujours insuffisamment suivi, c'est évident.
Pour tout ce qui concerne la médecine, le Codim est souverain en matière décisionnelle, a précisé le Pr Vanoverschelde. Le CEO interfère peu. Lors de la réunion, nous avons pu observer (mais notre présence a forcément modifié les comportements) une ambiance bon enfant. Humour à tous les étages et présence d'un poil-à-gratter de service que nous ne nommerons pas. Le Codim, comme toute instance de direction, analyse le PV de la réunion précédente et le fait adopter par le cénacle. Les PV sont envoyés à l'administrateur général systématiquement...
Pour l'analyse du budget, notre présence n'était plus souhaitée, ce qui est compréhensible.
On peut seulement conclure que le Codim s'installe lentement dans le paysage décisionnel à Saint-Luc dans une approche corporate au sens le plus large du terme et qu'on ne peut que lui souhaiter bon vent...
On ne le dira plus : Saint-Luc a 40 ans cette année. Au cours de sa longue histoire, le management a forcément évolué. C'est pourquoi en 2011, l'hôpital a choisi une direction bicéphale. Au lieu d'un seul chef, le coordinateur-général et médecin chef, l'hôpital s'est doté en 2011 de deux chefs, l'administrateur délégué (Renaud Mazy actuellement) et le directeur médical (actuellement le cardiologue Jean-Louis Vanoverschelde). Une évolution normale dans les hôpitaux belges et qui n'étonnera pas nos lecteurs spécialistes ou gestionnaires. Le Directeur médical "assure la direction générale du personnel médical et coordonne la gestion de l'activité médicale des Cliniques". Mais il rapporte à l'administrateur délégué. Comme l'indique l'organigramme, le directeur médical "participe à l'élaboration et à la mise en oeuvre du plan stratégique, en particulier médical. Il est responsable du déploiement des missions universitaires dans leurs aspects médicaux. Il développe et coordonne la stratégie des plans de carrière du personnel médical. Il est membre ex officio du CA et vice-président du comité de direction." Il est nommé pour une durée de 5 ans renouvelable. Depuis février dernier, le directeur médical coordonne le Codim (Comité de direction médical), nouvelle instance dont les membres, outre le DM, sont les 9 chefs de département : cardiovasculaire, médecine interne, chirurgie, pédiatrie, neuropsychiatrie, médecine aiguë, laboratoires cliniques, imagerie médicale, médecine dentaire/stomatologie.Le Codim se réunit tous les lundis de 13h30 à 17h30 et se "nourrit" notamment des échos de commissions Nous avons assisté à une de ces réunions. Sans entrer dans les détails, il y avait notamment à l'ordre du jour la problématique dont nous avons déjà parlé des patients étrangers, en l'occurrence ici en provenance d'un pays du Golfe. Saint-Luc pourrait collaborer prochainement avec un hôpital militaire de ce pays et lui apporter son know-how. Une autre discussion a porté sur le statut (notamment financier) des médecins résidents et de certains médecins en consultation privée dans l'hôpital. Depuis la mise en place de cette instance, les médecins sont-ils pour autant plus écoutés ? Sans eux, pas de médecine hospitalière possible mais la question suscite partout des petits sourires. Le corps médical s'estime toujours insuffisamment suivi, c'est évident. Pour tout ce qui concerne la médecine, le Codim est souverain en matière décisionnelle, a précisé le Pr Vanoverschelde. Le CEO interfère peu. Lors de la réunion, nous avons pu observer (mais notre présence a forcément modifié les comportements) une ambiance bon enfant. Humour à tous les étages et présence d'un poil-à-gratter de service que nous ne nommerons pas. Le Codim, comme toute instance de direction, analyse le PV de la réunion précédente et le fait adopter par le cénacle. Les PV sont envoyés à l'administrateur général systématiquement...Pour l'analyse du budget, notre présence n'était plus souhaitée, ce qui est compréhensible.On peut seulement conclure que le Codim s'installe lentement dans le paysage décisionnel à Saint-Luc dans une approche corporate au sens le plus large du terme et qu'on ne peut que lui souhaiter bon vent...