Le certificat interuniversitaire en alcoologie 2017-2018 se compose comme l'an dernier d'une petite dizaine de modules. Ils font le tour de la problématique du mésusage d'alcool, dans ses différentes dimensions, avec le souci permanent d'intégrer les notions théoriques dans la pratique de terrain.

L'objectif du certificat

L'objectif du certificat est de remédier au sous-diagnostic manifeste de l'abus de boisson et à son accompagnement parfois non optimal, les professionnels de santé ayant été peu familiarisés à la matière durant leur cursus. A l'issue des modules, les participants seront à même de dépister et prendre en charge, seul ou en réseau, la grosse majorité des problèmes d'alcool qu'ils croisent dans leur patientèle.

Il est important de signaler que le certificat est destiné aux médecins généralistes, piliers du dépistage et de l'intervention brève, mais pas uniquement. La formation est également ouverte aux spécialistes intéressés (gastro-entérologues, neurologues, psychiatres, gynécologues...) ainsi qu'à d'autres professionnels de santé ou travailleurs amenés à gérer des problèmes d'alcoolisme (infirmiers, psychologues et neuropsychologues, sages-femmes, assistants sociaux...).

L'alcoolisme au féminin

Pour l'édition 2017-2018, la SSMG et ses partenaires ont décidé de peaufiner le contenu de la formation en y greffant le thème " alcool et femme ". " Il n'avait pas été étudié spécifiquement lors de la première édition, ce que nous ont fait remarquer certains participants. La lacune est à présent comblée ", commente le Dr Bernard Dor, l'un des médecins référents de la cellule alcoologie de la SSMG et formateur dans le cadre du certificat.

" Quand on pense 'abus d'alcool', on pense plus spontanément à un problème chez un homme. Mais l'alcoolisme au féminin, cela existe aussi, et c'est encore tabou. On voit de plus en plus de dames dans nos consultations d'alcoologie, non pas parce que le phénomène serait en recrudescence dans leurs rangs, mais parce que ces patientes ont davantage tendance à chercher de l'aide et consulter. C'est un indice montrant que le tabou commence à s'effriter. C'est bien, il faut continuer dans cette voie. D'autant que l'alcoolisme des femmes, en raison du rôle que ces dernières ont dans la cellule familiale - un rôle de mère, de 'gestionnaire' - peut avoir d'énormes répercussions dans les foyers. " Le Dr Dor attire également l'attention sur l'une des spécificités de l'abus d'alcool au féminin : la présence de problèmes dépressifs. " Alors que la dépression est le plus souvent secondaire chez l'homme - c'est-à-dire induite par le mésusage d'alcool -, chez la femme elle peut être primaire. Certains auteurs évoquent des chiffres de 30 à 50% de dépression antérieure au mésusage d'alcool chez la femme. "

En savoir plus

Toutes les informations sur le CIU alcoologie 2017-2018 sont disponibles en lignesur le site de l'ULB, dont un programme détaillé.

Le certificat passe en revue les multiples composantes de l'alcoolisme : addictologie générale, pathologies alcooliques, aspects neurologiques, binge drinking, prise en charge en médecine générale et première ligne de soins/à l'hôpital/en réseau, dimension psychologique, entretien motivationnel, aspects pharmacologiques, prévention de la rechute, etc.

Les formations se donnent une fois par mois, d'octobre à mai, un vendredi (la journée) et le samedi (la matinée), dans les locaux de la SSMG (Bruxelles).

Les inscriptions sont toujours ouvertes, il reste quelques places. Pour préserver la qualité de l'enseignement et la possibilité d'interactions entre participants et formateurs, le nombre de places est limité.

Le certificat interuniversitaire en alcoologie 2017-2018 se compose comme l'an dernier d'une petite dizaine de modules. Ils font le tour de la problématique du mésusage d'alcool, dans ses différentes dimensions, avec le souci permanent d'intégrer les notions théoriques dans la pratique de terrain.L'objectif du certificat est de remédier au sous-diagnostic manifeste de l'abus de boisson et à son accompagnement parfois non optimal, les professionnels de santé ayant été peu familiarisés à la matière durant leur cursus. A l'issue des modules, les participants seront à même de dépister et prendre en charge, seul ou en réseau, la grosse majorité des problèmes d'alcool qu'ils croisent dans leur patientèle.Il est important de signaler que le certificat est destiné aux médecins généralistes, piliers du dépistage et de l'intervention brève, mais pas uniquement. La formation est également ouverte aux spécialistes intéressés (gastro-entérologues, neurologues, psychiatres, gynécologues...) ainsi qu'à d'autres professionnels de santé ou travailleurs amenés à gérer des problèmes d'alcoolisme (infirmiers, psychologues et neuropsychologues, sages-femmes, assistants sociaux...). Pour l'édition 2017-2018, la SSMG et ses partenaires ont décidé de peaufiner le contenu de la formation en y greffant le thème " alcool et femme ". " Il n'avait pas été étudié spécifiquement lors de la première édition, ce que nous ont fait remarquer certains participants. La lacune est à présent comblée ", commente le Dr Bernard Dor, l'un des médecins référents de la cellule alcoologie de la SSMG et formateur dans le cadre du certificat. " Quand on pense 'abus d'alcool', on pense plus spontanément à un problème chez un homme. Mais l'alcoolisme au féminin, cela existe aussi, et c'est encore tabou. On voit de plus en plus de dames dans nos consultations d'alcoologie, non pas parce que le phénomène serait en recrudescence dans leurs rangs, mais parce que ces patientes ont davantage tendance à chercher de l'aide et consulter. C'est un indice montrant que le tabou commence à s'effriter. C'est bien, il faut continuer dans cette voie. D'autant que l'alcoolisme des femmes, en raison du rôle que ces dernières ont dans la cellule familiale - un rôle de mère, de 'gestionnaire' - peut avoir d'énormes répercussions dans les foyers. " Le Dr Dor attire également l'attention sur l'une des spécificités de l'abus d'alcool au féminin : la présence de problèmes dépressifs. " Alors que la dépression est le plus souvent secondaire chez l'homme - c'est-à-dire induite par le mésusage d'alcool -, chez la femme elle peut être primaire. Certains auteurs évoquent des chiffres de 30 à 50% de dépression antérieure au mésusage d'alcool chez la femme. "