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Une étude présentée lors du congrès visait à vérifier si le syndrome post-Covid était réellement plus fréquemment observé chez la femme enceinte. Elle incluait 292 femmes qui ont été infectées par le SARS-CoV-2 entre juillet et octobre 2021. Agées de moins de 35 ans, avec un IMC normal, et sans affection somatique ni infection chronique connue, elles étaient 111 à ne pas être enceintes. Sélectionnées au moyen des données médicales disponibles, les 181 autres étaient enceintes, leur grossesse se déroulant sans complication et la détection du virus ayant été réalisée au cours du 2e trimestre. En comparaison avec les femmes non enceintes, celles du second groupe avaient été respectivement 2 et 6,6 fois plus souvent touchées par un Covid modéré ou sévère (risque relatif RR : 2,99 ; p < 0,001). Leur taux d'hospitalisation pour cause de Covid était 3,59 fois plus élevé (p < 0,001 également). Elles avaient présenté 1,69 fois plus souvent de la dyspnée (p < 0,05). Elles ne toussaient pas plus souvent, mais avec une intensité plus forte. Par contre, elles perdaient moins de cheveux (p = 0,021) et souffraient moins de migraines (RR 3,0 versus 5,0 ; p = 0,034). Quant aux autres symptômes du syndrome post-Covid (asthénie, myalgies, troubles de la mémoire et du sommeil, dépression etc), ils se retrouvaient à une fréquence et un degré de sévérité identique entre les deux groupes. Une fonction reproductrice mise à mal Une autre petite étude intéressante ciblait l'impact possible du Covid sur la santé de 120 femmes ayant des problèmes de fertilité : 80 ayant souffert d'un Covid, et 40 contrôles non infectées). Celles du premier groupe étaient plus nombreuses à présenter une réserve ovarienne diminuée (28% versus 10%), des troubles variés du cycle (35% versus 12%) et une prévalence plus élevée d'infections génito-urinaires (37,5% versus 17,5% ; p < 0,05 pour les trois comparaisons). Quant à l'efficacité de la procréation médicalement assistée sous forme de FIV, elle se caractérisait par une réponse ovarienne plus faible dans le premier groupe (21,3% versus 2,5%), tout comme le taux de grossesses cliniques (22,5% versus 40%) et le taux de naissances vivantes (20% versus 40%). Pour les auteurs de l'étude, ces effets pourraient être attribuables aux symptômes liés à un Covid plus ou moins long, ainsi qu'à ses conséquences sur la qualité de vie et, directement ou indirectement, sur la fonction reproductive. Ces données sont parfois à la limite de la significativité statistique et donc idéalement à vérifier par des études aux populations plus importantes, mais il est probable que les tendances observées, toutes théoriquement explicables par les conséquences du Covid, soient confirmées. Références :