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Extraites de l'African Surgical Outcomes Study, un projet scientifique visant à estimer les conséquences des chirurgies chez tous les patients opérés pendant sept jours en 2016 dans 183 hôpitaux de 22 pays de l'Afrique sub-saharienne, les données de cette étude observationnelle de cohorte concernent 3 684 femmes africaines ayant accouché par césarienne.Au total, 20 femmes sont décédées pendant l'accouchement ou dans les 28 jours qui l'ont suivi ce qui donne une mortalité maternelle de 5,43 pour 1000 césariennes pour les mères africaines, contre 0,1 pour 1000 au Royaume-Uni. Autrement dit, une femme africaine sur 200 meurt des suites d'une césarienne, un taux 50 fois plus élevé que celui des pays riches. En outre, 633 femmes africaines sur 3636 ont eu des complications pendant ou après l'accouchement, principalement des saignements sévères, pendant ou suivant l'opération. Le taux est trois fois supérieur à celui des Américaines.L'étude montre aussi que les césariennes sont la chirurgie la plus courante et représentent en moyenne un tiers des interventions chirurgicales en Afrique, tandis que le taux de mortalité néonatale (avant 28 jours) après césarienne atteint le double de la moyenne mondiale."L'amélioration des résultats chirurgicaux de la césarienne pourrait considérablement réduire la mortalité maternelle et néonatale", estime le Pr Biccard qui a dirigé cette recherche.(référence : The Lancet Global Health, 14 mars 2019, doi : 10.1016/S2214-109X(19)30036-1)https://www.thelancet.com/journals/langlo/article/PIIS2214-109X(19)30036-1/fulltext