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Cancer, diabète, fatigue chronique, baisse de libido, risques pour le bébé à venir... De nombreuses études ont déjà pointé du doigt les conséquences néfastes du travail de nuit des futures mères. Des chercheurs du Frederiksberg Hospital de Copenhague confirment qu'il convient d'ajouter le risque de fausses couches.Afin d'examiner la corrélation entre ce risque et le travail nocturne entre la 4ème et la 22ème semaine de grossesse, ils ont examiné les dossiers médicaux de 22 744 Danoises enceintes travaillant dans le secteur public, principalement dans le milieu hospitalier, et ils ont fait coïncider leurs horaires de travail avec les renseignements tirés des registres nationaux danois des naissances et des admissions à l'hôpital pour fausses couches. Au total, 377 896 semaines de grossesse étaient disponibles pour le suivi.Il ressort de cette étude que le risque de fausse couche est accru de 32% chez les femmes qui travaillent deux nuits ou plus au cours de la semaine précédente par rapport aux femmes qui ne travaillent pas la nuit. Et le danger augmente en fonction du nombre de nuits consécutives consacrées au travail. En revanche, une seule nuit de travail par semaine n'a pas de répercussion notable sur le déroulement de la grossesse. En termes d'explications, les auteurs avancent le fait que la perturbation du rythme circadien diminue la libération de mélatonine. "Or il a été démontré que la mélatonine joue un rôle important dans le maintien d'une grossesse réussie, en préservant notamment la fonction placentaire," précisent-ils.(référence : Occupational and Environmental Medicine, 25 mars 2019, doi : 10.1136/oemed-2018-105592)https://oem.bmj.com/content/76/5/302