Tout sur Éric Muraille

Éric Muraille est le 2e témoin de notre série sur les "5 ans de la pandémie Covid19", directeur de recherches au FRS-FNRS, Laboratoire de parasitologie, ULB. Le chercheur a vécu la pandémie en tant qu'expert et citoyen. Il souligne la manière dont les médias ont artificiellement mis en scène des débats contradictoires, souvent avec des personnes qui n'avaient pas forcément la compétence nécessaire. (Version longue).

Début avril, Valérie Glatigny (MR), ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en Fédération Wallonie-Bruxelles, annonçait son soutien au développement d'"alternatives" à l'expérimentation animale par les chercheurs francophones. 1,5 million d'euros sont sur la table chaque année. Une goutte d'eau pour les chercheurs qui préfèrent parler de méthodes complémentaires plutôt que d'alternatives.

La gestion de la pandémie de Covid-19 s'est révélée chaotique, surtout au début de la crise, tant en Belgique qu'à l'échelle mondiale. Trois chercheurs, Éric Muraille (ULB), Philippe Naccache et Julien Pillot (Inseec, Grande école, Paris), se sont penchés sur la (mauvaise) gestion des menaces sanitaires globales par nos gouvernements libéraux1. Le postulat de base: certaines caractéristiques fondamentales du libéralisme compliquent les réponses collectives face aux menaces globales. Leurs propositions: l'introduction d'une définition minimale et consensuelle du bien commun et la promotion d'une politique de santé guidée par des concepts de type One Health.

La pandémie de Covid-19 n'est pas encore terminée, loin s'en faut. Mais on peut déjà tirer quelques constats: nombreux sont les États à avoir mal géré la situation, la coopération internationale a failli. On peut heureusement mieux faire. Comment? Via une approche One Health en santé publique, ce qui demandera beaucoup d'efforts au niveau international.

Éric Muraille, biologiste et infectiologue à l'ULB, suit l'actualité du Covid-19 de près depuis le début de la pandémie. Selon lui, ce genre d'études sert à mettre en place une "recette pour mieux faire face aux menaces globales". Mais si les ingrédients sont connus, les gouvernements ont bien du mal à les cuisiner.

Les Américains vaccinés contre le Covid-19 n'ont plus besoin de porter de masque lorsqu'ils sont en extérieur, mis à part lorsqu'ils se trouvent dans des foules, ont annoncé mardi les autorités sanitaires. Une décision que pourrait prendre la Belgique prochainement, mais deux questions se posent : bloque-t-on réellement la transmission avec les vaccins et qu'advient-il des variants ?

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