Tout sur Gibbis

L'hôpital est une structure complexe, difficile à gérer. Surtout dans le contexte actuel, entre tensions budgétaires, pénurie de personnel et spectre d'une potentielle pandémie. Les directions hospitalières doivent donc souvent faire preuve d'ingéniosité, de robustesse et de rigueur pour traiter des dossiers d'une réelle diversité avec comme balise première la qualité et la continuité des soins. Pourtant, les directions n'ont pas toujours bonne presse, malgré leur agilité constante dans ce contexte difficile... Et si demain, face à ces injonctions souvent paradoxales, les directions hospitalières se mettaient en grève?Laurent Zanella

Le nouvel accord de gouvernement montre une ambition pour des réformes dans le secteur de la santé. Le secteur de la santé fait face à de grands défis, il est positif que le gouvernement propose une voie ambitieuse.

La fédération, qui représente les institutions de soins bruxelloises, exprime sa consternation face à la non-adoption du budget des soins de santé 2025 par le Conseil général de l'Inami et souligne "un manque de volonté politique".

La Région bruxelloise, hub universitaire renommé avec trois CHU, possède actuellement 21 machines et en réclame trois supplémentaires pour pallier les files d'attente qui peuvent atteindre plus de quatre mois en neurologie. Un arrêté ministériel signé par Vandenbroucke le 30 mai dernier l'en empêche.

La Région bruxelloise, hub universitaire renommé avec trois CHU, possède actuellement 21 machines et en réclame trois supplémentaires pour pallier des files d'attente qui peuvent atteindre plus de quatre mois en neurologie et dix mois dans certains cas. Un arrêté ministériel signé par Vandenbroucke le 30 mai dernier l'en empêche.

Les fédérations hospitalières plaident pour une amélioration de la qualité des soins qui repose sur des moyens. Elles sont ouvertes à une transparence, tant que celle-ci n'est pas liée au financement des hôpitaux et ne les met pas en concurrence.

La fédération des institutions de soins des secteurs public et privé associatif de la Région de Bruxelles-Capitale, Gibbis, publie mardi un mémorandum en vue des élections 2024.

Pour Gibbis, qui représente le secteur hospitalier bruxellois, la situation, dramatique, aura tôt ou tard un impact sur la qualité des soins et il est grand temps d'agir.

Selon Gibbis, la Fédération des institutions de soins bruxelloises, 60% des hôpitaux généraux bruxellois sont dans le rouge en 2022 (contre 30% en 2021) et les autres ne génèrent qu'une très faible marge. "Une situation préoccupante qui met les hôpitaux généraux bruxellois en mauvaise posture pour continuer à assurer des soins de qualité pour tous."

Dans la région de Bruxelles-Capitale, 349 lits d'hôpitaux sur 7.230 sont fermés faute de personnel. Gibbis et la Cocom demandent dès lors à la population, en cette période de virus hivernaux, de recourir aux services d'urgences hospitaliers de manière responsable.

"Les interventions financières importantes des pouvoirs publics suite à la crise du Covid-19 ont permis au secteur hospitalier de garder la tête hors de l'eau tant en 2020 qu'en 2021 mais la marge de manoeuvre pour de nouvelles interventions publiques sera sans doute très limitée", préviennent les auteurs de l'étude Maha.

La fédération Gibbis estime que les spécificités bruxelloises justifient un nombre de lits hospitaliers par habitant plus important en Région de Bruxelles-Capitale que le seuil fixé par la programmation au niveau national.

Gibbis se renforce de six hôpitaux publics et privés bruxellois. Guy Vanhengel, ancien ministre bruxellois de la Santé, deviendra le 1er juillet président de l'organe d'administration de cette fédération qui regroupe 67 institutions de soins.

Face aux cyberattaques visant de plus en plus les institutions de santé, la fédération Gibbis demande aux autorités des moyens structurels complémentaires, un plan d'action et une mise en commun de l'expertise présente dans les hôpitaux.

Dieter Goemaere, directeur hôpitaux généraux de Gibbis, commente pour le jdM les résultats de la nouvelle étude Maha. Pour améliorer la situation financière inquiétante des hôpitaux, il réclame l'octroi d'une aide financière compensant l'impact du Covid-19 et du manque de personnel sur les activités hospitalières.

La fédération bruxelloise estime que la vaccination obligatoire des soignants doit être étendue à tout le personnel des institutions de soins. Pour Gibbis, les employeurs doivent avoir la liste des travailleurs non-vaccinés pour pouvoir les sensibiliser de façon très ciblée.

Peut-on, d'un point de vue déontologique, refuser de dispenser des soins à un patient parce qu'il ne désire pas se faire vacciner contre le Covid-19? Le Conseil national de l'Ordre des médecins répond à cette question délicate.

Le ministre Vandenbroucke estime qu'il faut réfléchir à l'utilisation du Covid Safe Ticket dans les hôpitaux et les maisons de repos en Flandre et en Wallonie. La fédération bruxelloise Gibbis, plaide pour la mise en place du Covid Safe Ticket à Bruxelles et la vaccination obligatoire du personnel des institutions de soin.

Le ministre Vandenbroucke estime qu'il faut réfléchir à l'utilisation du Covid Safe Ticket dans les hôpitaux et les maisons de repos en Flandre et en Wallonie. La fédération bruxelloise Gibbis, plaide pour la mise en place du Covid Safe Ticket à Bruxelles et la vaccination obligatoire du personnel des institutions de soin

"La crise Covid a montré les atouts du secteur hospitalier, par exemple, sa capacité de réaction et l'engagement de son personnel soignant. Mais elle a aussi anéanti l'équilibre financier ", commente la fédération Gibbis suite à la publication des résultats de l'étude Maha.