Tout sur Maxime Prévot

Si la Wallonie est déjà politiquement en ordre de marche, ce n'est pas le cas des autres entités du pays. Bart De Wever, nommé pour la deuxième fois formateur par le Roi, doit remettre rapport le 23 septembre. L'objectif de voir émerger un gouvernement fédéral d'ici les élections communales du 13 octobre s'éloigne.

La volonté du nouveau gouvernement wallon de tout reformer, même ce qui n'est pas encore d'application, touche également la santé. Proxisanté est, entre autres, visé.

Les Engagés et le MR ont présenté, par l'entremise de leur chef de parti respectif, l'accord de gouvernement wallon pour la prochaine législature. Au menu, la responsabilité budgétaire (pour ne pas parler d'austérité), la gouvernance, l'emploi et la formation, l'économie, la fiscalité et, bien sûr, la santé.

La santé est évidemment le chantier qui focalise le plus l'attention à l'heure de former les gouvernements des entités fédérées et du fédéral. Mais la volonté de la majorité azure (MR - Les Engagés) d'abroger les droits de succession pour les remplacer par des droits de transmission de maximum 5% fait également beaucoup jaser.

Réfédéraliser les soins de santé tant que faire se peut, financer massivement la prévention, faire de l'e-santé un outil et non une contrainte, priorité à la santé mentale, suppression du numerus clausus pour faire face aux pénuries, mettre le paquet sur les soignants (notamment les infirmiers) et signer une "Pax Hospitalia". Telles sont les priorités "santé et bien-être" des Engagés (ex-cdH) pour la prochaine législature.

Pour le moment, l'essentiel du budget de la Santé publique demeure fédéral adossé à une solide solidarité nord-sud - la Flandre contribue pour près de 80% aux recettes de la sécurité sociale.

La Wallonie se dote d'un nouvel outil d'investissement et de conseil dans les secteurs de la santé et de l'action sociale. Le fonds d'investissement offre de multiples possibilités aux infrastructures de soins côté financier bien sûr, mais aussi côté conseil. " Notre vocation n'est pas uniquement économique, elle est également d'apporter notre intelligence ", explique Philippe Buelen, patron de Wallonie Santé.

Les soupçons d'un cluster de cancers lié aux pesticides à Fernelmont - il y a deux ans déjà - ont peu à peu changé la perception du monde médical sur l'importance de la santé environnementale. Par manque d'information, mais aussi par manque d'appui politique, les médecins intéressés connaissent par contre des difficultés pour informer correctement leurs patients. Bonne nouvelle pour eux : une vaste étude se penchera dès ce printemps sur toute la Wallonie pour évaluer l'exposition aux pesticides des habitants en zones rurales. Mauvaise nouvelle : aucune brochure d'information n'est encore à l'étude.

Depuis le remaniement du gouvernement wallon, Alda Greoli, ministre wallonne de la Santé a su faire montre d'une certaine maîtrise dans les dossiers qui lui ont été confiés. Finalement, ce n'est pas si étonnant que cela puisqu'elle fut cheffe de cabinet de son prédécesseur, Maxime Prévot, de 2014 à 2016, date à laquelle elle prit en charge le ministère de la Culture, entre autres, en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Près de deux ans après avoir rejoint le cabinet du ministre Maxime Prévot, en tant que cheffe de cabinet des matières santé, action sociale et égalité des chances, le Dr Anne Boucquiau fait un retour aux sources. Elle revient à la Fondation contre le Cancer, qu'elle avait quittée en mai 2016, comme manager du pôle des experts et porte-parole francophone de la Fondation.

Le JdM publie sa grande rétrospective 2017. Une année de transition. Les dossiers chauds du secteur sont pour la plupart encore en train de mijoter. Maggie De Block a de nombreux plats en préparation mais à intérêt à surveiller attentivement ses fourneaux.

L'annonce dans les médias, le vendredi 8 octobre dernier, que des hôpitaux revendaient leurs données à une firme commerciale privée a suscité de nombreuses réactions, dont celles des patients et de leurs représentants. En Wallonie, d'aucuns sont inquiets que s'installe une perte de confiance envers le Réseau santé wallon (RSW), où plus d'un Wallon sur quatre est inscrit. Car si le RSW gère le flux et la sécurité des échanges de données patients dans le sud du pays, il ne contrôle pas ce que les hôpitaux wallons font de leurs données, dont ils sont seuls responsables.

C'est le constat que tire le Dr Étienne Bolly après la présentation du professeur Bruno Schiffer, chercheur et professeur à l'université de Liège, lors du dernier conseil communal à Fernelmont. " Ses capteurs ont révélé la présence de pesticides multiples, dont certains n'ont pas été répandus près de l'école - où les capteurs ont été placés, ndlr -, nous respirons quotidiennement un mélange de pesticides... Le côté positif, c'est qu'on peut maintenant le prouver, ce qui est une nouveauté en Belgique. Cela aura sans doute une incidence sur les choix du ministre de l'Environnement. "

La rentrée parlementaire wallonne a donné l'occasion à la nouvelle ministre de la Santé Alda Greoli, de faire le point sur l'avancée des politiques régionales en matière de prévention des grosseses. Dans la continuité de son prédécesseur Maxime Prévot. Work in progress?

Anne Boucquiau, cheffe de Cabinet en charge des matières Santé, Action sociale et Egalité des chances de l'ancien ministre Maxime Prévot (cdH) - ne fait pas partie du Cabinet d'Alda Greoli (cdH), la nouvelle ministre et vice-présidente.

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