Tout sur Médecins du monde

En 2018, estimant être confronté à des abus, le ministre Ducarme (MR) avait resserré les conditions de l'aide médicale urgente (AMU) aux illégaux. Médecins du Monde et la Ligue des droits humains ont déposé un recours à la Cour constitutionnelle. Celle-ci ne leur donne pas raison mais fait une interprétation essentielle qui ravit les demandeurs: le médecin-contrôle ne peut pas juger de l'opportunité des soins apportés aux bénéficiaires de l'AMU, uniquement le médecin-traitant.

Ancien président de Médecins du Monde, toujours consultant et puits de science, le Dr Michel Roland livre son "riche" vécu de prise en charge des patients en état de pauvreté. "Bien que le système belge soit bon et très accessible, ces patients font face à des problèmes d'accès aux soins en raison d'une espèce de sous-culture de la pauvreté liée à des facteurs géographiques, sociaux et culturels", pointe-t-il. Côté solution, il rappelle celles proposées voici quelques années dans le Livre vert de MdM et dans le Livre blanc rédigé en collaboration avec l'Inami.

La plupart des médecins ont sans doute déjà entendu parler de Medikuregem, une maison médicale installée dans un quartier un peu défavorisé - et réputé difficile - à proximité de la Gare du Midi.

Le consortium regroupant Médecins du Monde, Médecins sans Frontières, le Samusocial et la Croix-Rouge de Belgique a décidé de mettre en place des équipes mobiles pour la vaccination des personnes sans-abri, des personnes migrantes et les personnes sans papiers "qui ne sont pas couvertes par les plans déployés jusqu'à ce jour et qui n'ont pas accès aux centres de vaccination habituels en raison de leur statut ou de leur situation sociale". Ils seront provisoirement vaccinés avec le Johnson&Johnson. Mais le consortium espère dans un avenir proche disposer d'autres vaccins préférablement unidose. 5.000 patients sont concernés.

Ce mardi 8 octobre, les organisations Médecins du Monde, Médecins Sans Vacances et Memisa (rassemblées sous le nom de Santé Pour Tous) lancent leur nouvelle campagne de sensibilisation: "La solidarité soigne".Des témoignages vibrants de trois médecins congolais sous forme de vidéos mettent en valeur les professionnels de la santé congolais et le travail exceptionnel qu'ils effectuent chaque jour.

Face aux concentrations de plus en plus nettes dans le secteur des logiciels médicaux et en dépit de la naissance de Medispring dont il serait complémentaire, Topaz, un dossier médical informatique social santé intégré et labellisé a été lancé cette semaine par le monde associatif médical. Sans propriétaire donc non susceptible d'être vendu à quiconque, trans-disciplinaire et non seulement interdisciplinaire, ce nouveau projet mûri de longue date sera opérationnel réellement fin décembre. Mégalo ? En tout cas, un gros pavé dans la mare déjà bien agitée des logiciels médicaux...

Le ministre fédéral en charge notamment de l'Aide médicale urgente, Denis Ducarme (MR) l'assure : le gouvernement fait un effort particulier pour assurer les soins aux bénéficiaires de l'AMU (aide médicale urgente), majoritairement des migrants en situation irrégulière. Les budgets sont en hausse mais sous contrôle. Il veut un dialogue étroit avec l'Ordre des médecins, les associations de médecins et Médecins du Monde. Des rencontres ont eu, ou auront lieu régulièrement. Le contrôle sur les médecins hospitaliers et les MG sera désormais réalisé dans le respect par un médecin (de la Caami) et n'est pas un " flicage ". Soigner ces personnes est un devoir moral, souligne-t-il. Et le ministre s'y tiendra.

Le hub humanitaire d'accueil des migrants à Bruxelles a déménagé à la gare du Nord début janvier et reçoit 200 personnes chaque jour pour leur fournir différents services, ont indiqué mercredi les associations à l'initiative du projet. Près de la moitié d'entre eux sont en Belgique depuis moins d'un mois et sont d'origine soudanaise.

Le projet de loi relatif à l'aide médicale urgente, déposé par le ministre Denis Ducarme, inquiète les écologistes. Ils demandent des éclaircissements. L'association Médecins du Monde crie au scandale.

Les conditions d'accès aux soins de santé en Europe deviennent de plus en plus difficiles pour les populations fragilisées, indique mercredi Médecins du monde dans un rapport. L'organisation, en partenariat avec des ONG locales, a sondé en 2016 plus de 43.000 personnes dans 14 pays européens, dont la Belgique. L'austérité en matière de soins de santé est pointée du doigt.

Un front commun rassemblant la FEF, la FMM (maisons médicales), Médecins du Monde, santhea, Solidaris, la FGTB et la CNE (CSC) appelle à sortir d'une politique de planification médicale dogmatique et à "reconsidérer la politique de l'offre médicale à la lumière des enjeux de santé publique ". Le Cium de son côté lance une pétition.

Médecins du monde, Test-Achats, les mutualités et la LUSS ont récolté les signatures de près de 43.000 personnes pour réclamer la fixation de prix raisonnables pour les médicaments innovants. La pétition a été envoyée à Maggie De Block. Celle-ci s'en tient au deal conclu avec l'industrie pharmaceutique et aux négociations qu'elle mène avec d'autres pays européens tels que les Pays-Bas.

Un front commun détonant composé de la Fédération des maisons médicales, la FGTB, la CNE-CSC, la FEF, Solidaris, Médecins du monde et santhea se demandaient mardi quel est encore le sens du contingentement dans le contexte actuel. Ils proposent de sortir du contingentement les spécialités médicales en pénurie, de renforcer les aides à l'installation en zone de pénurie, de fixer des sous-quotas par spécialité, de dissocier l'accès aux études et les numéros Inami et de mettre en valeur les spécialités " non-curatives ".

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