Tout sur Nord

Un sondage conjoint du journal du Médecin et d'Artsenkrant révèle que 62% des médecins belges estiment que le gouvernement fédéral gère "mal" ou "très mal" la crise sanitaire depuis deux ans. Un médecin sur trois envisage d'arrêter sa profession.

Un malentendant a beau être le héros de" La Sirène d'Isé" d'Hubert Haddad, c'est le lecteur qui reste un peu sourd à l'appel de ce roman...

"Je suis persuadé qu'au stade où nous en sommes, une seule option reste possible pour gérer efficacement et équitablement la santé des Belges : aller au bout de la scission de la gestion des soins de santé, y compris la régionalisation du budget des soins de santé, depuis sa récolte jusqu'à son attribution."

La chanson est-elle le nouveau moyen de faire passer des messages pour les médecins ? En tout cas, la frontière belgo-française s'efforce de donner le la tantôt pour aider des associations, à l'instar du Dr Bouillon dans le Hainaut, tantôt pour manifester son soutien aux hôpitaux publics côté français.

Dès l'apparition en 2007 d'un vaccin contre le papillomavirus, la Belgique (via les Communautés...) a choisi de le réserver aux seules filles de 12 à 18 ans. Jamais avares de complexité et de dissonances, les néerlandophones et les francophones n'ont pas adopté le même vaccin (quadrivalent contre les souches 6, 11, 16 et 18 en Flandre et bivalent contre les souches 16 et 18 en Wallonie-Bruxelles). La politique vaccinale est en outre également différente : au Nord, on applique "l'opting out" (on vaccine sauf en cas de refus), par contre, au Sud, on pratique "l'opting in" (on ne vaccine qu'après accord).

Plus de 300 anesthésistes se sont déjà inscrits à leurs Etats généraux. Les spécialistes du Nord seront sensiblement plus nombreux que ceux du Sud à venir réfléchir et discuter de l'attitude à adopter face au mutisme de la ministre De Block.

C'est en une belle et ensoleillée matinée d'octobre, premier jour du dernier blocus de ma vie que je me décide encore une fois à prendre la plume, fatigué. Fatigué d'une sixième année de représentation étudiante au sein du CIUM (Comité interuniversitaire des étudiants en médecine), de combats incessants contre un monde politique souvent déconnecté de la réalité du terrain, ces combats qui m'auront suivi, tel un fardeau, tout au long de mes études, au détriment de mes ambitions personnelles, trop souvent mises de côté pour la "bonne cause".

Depuis plusieurs années le monde politique et médical débat pour savoir si la Belgique présente une pléthore ou une pénurie de médecins. Mais ce débat est profondément faussé. Voici pourquoi.

Médecine