Après le Tour de France, d'autres étapes culturelles sont à faire cette fois dans diverses villes de Belgique, qui forment elles aussi une grande boucle.
"Maîtres flamands in situ"
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L'exposition Maîtres flamands in situ permet de découvrir, dans nombre de villes de Flandre, les tableaux et oeuvres de grands artistes de la Renaissance, notamment au travers de l'église Saint Martin d'Alost par exemple, le même saint patron signé Van Dyck à Zaventem, La vision de sainte Gertrude de Seghers au château de Gaasbeek, le retable de Saint-Jean Baptiste dans l'église du même nom à Hemelveerdegem en Flandre Orientale ou le magnifique Triptyque du Saint-Esprit de l'église Saint-Martin de Courtrai, sans compter les chefsdoeuvre à voir ou revoir à Gand et Anvers. Et bien sûr, Bruxelles se trouvant en Flandre, on peut aussi y déambuler en son centre, autour et dans le piétonnier enfin terminé, et découvrir en la cathédrale des saints-Michel-et-Gudule, une Crucifixion de Michiel Coxcie, en l'église Notre-Dame de la chapelle une Copie du18e siècle d'aprés Peter Paul Rubens du Christ remettant les clé s à saint Pierre, une Vierge à l'Enfant signée Abraham Janssens en l'église Notre-Dame du Sablon, un superbe maître-autel en marbre, oeuvre de Jan Pieter van Baurscheit de Oude en l'église Notre-Dame de bon secours, un van Loon, Sainte Ursule couronnéée par l'Enfant Jésus, en l'église baroque saint-Jean-Baptiste-au-bé guinage, et plus loin à Schaerbeek une Annonciation de Jan Boeckhorst en l'église Saint-Servais.Dans chacun des 45 lieux choisis (Nieuport, Furnes ou Vurmes pour la Côte), une borne interactive trilingue resitue l'oeuvre dans son contexte.Vlaamsemeestersinsitu.be jusqu'au 30 septembre partout en FlandreDu 23 juin au 8 septembre 2019, dix lieux de culture et sites remarquables de la région du Centre s'ouvrent à un dialogue entre l'art contemporain et le patrimoine. Pendant tout l'été, la biennale ARTour, intitulée cette année D'un temps à l'autre, invite à la découverte dans quelques-uns de ses plus beaux musées et sites patrimoniaux. De La Louvière à Soignies, en passant par Bois-du-Luc, Mariemont, Carnières et Binche, des oeuvres et installations d'artistes contemporains, belges et internationaux, croisent les regards entre passé et présent.La Louvière se taille la part du lion, pour ne pas dire celle du loup, avec de nombreuses expositions ou interventions d'artistes : Le Centre de la Gravure et de l'Image imprimée, avec l'exposition Bientôt déjà hier, métamorphoses et écoulement du temps, revisite ses collections sous le signe du temps qui s'écoule, avec une sélection d'une trentaine d'artistes ; Laurent Quillet fait dialoguer les images et les mots qui captent la beauté dans la banalité du quotidien avec les sculptures de Ianchelevici au MiLL ; Plonk et Replonk réinventent les fake news en détournant de vieilles cartes postales avec leur humour absurde au Centre Daily-Bul & Co ; au Château Gilson, les ustensiles média, déjà obsolètes, retrouvent une nouvelle vie détachée de toute ambition productive dans des dispositifs interactifs et poétiques créés par Maia Blondeau, Colin Ponthot, Valkiri ; à la Maison du Tourisme, Marco de Sanctis puise dans la sculpture antique et les gravures anciennes les pièces d'un fascinant rébus sculpté ; à Bois-du-Luc, Jean-Philippe Tromme a créé un herbier de bronze où de frêles plantes de jardins sont figées dans le métal dans une ode à la vie et à la fragilité. Les installations de Maëlle Dufour interrogent le paysage minier, alors que Stéphanie Roland amplifie l'atmosphère énigmatique de la cité ouvrière pour emmener le visiteur dans une bulle de science-fiction. L'héritage multiculturel du site minier trouve aussi un écho dans une réflexion artistique sur les migrants, avec l'exposition Migr'Actions ; à Binche, le duo franco-chinois, Benoît + Bo insère au milieu des collections du Musée international du carnaval et du masque ses photos de personnages du quotidien belge portant les masques traditionnels chinois en papier mâché.A Mariemont, Alex Verhaest emprunte les codes picturaux de la Renaissance pour sonder le manque de communication dans une famille contemporaine ; à Carnières, la collagiste et dessinatrice Emelyne Duval rencontre l'oeuvre du peintre Alexandre-Louis Martin dans un dialogue ouvert entre deux artistes et deux époques sur l'espace et le temps ; à Soignies, enfin, dans la Collégiale Saint-Vincent, trois artistes, Philippe Dubit, Étienne Colas et Pierre-Jean Foulon plongent dans le mythe du Saint Sang de la communion.ARTour est plus que jamais une invitation à la promenade plutôt qu'un marathon : les différentes propositions sont comme un rébus ou un jeu de piste ; Un site mène à l'autre, jamais très loin. Dans chacun de ces sites, un Guide du visiteur, reprenant l'ensemble des événements est disponible. Existe également un pass qui, pour la modique somme de dix euros, offre l'accès aux cinq musées payants du parcours.ARTour, d'un temps l'autre. Jusqu'au 9 septembre dans la région du Centre. www.artour.beTroisième tour, celui qui se déroule autour des cinq clochers de la cathédrale de Tournai dans le cadre d'une nouvelle triennale. INTERSECTIONS est un projet original d'art contemporain élaboré au départ de la ville de Tournai, monté par trois historiens de l'art, Robin Legge, Jeanne François et Lola Pirlet.Pour cette première édition Le faussaire et l'aveugle, ce sont les artistes Dany Danino et Daniel Locus qui, en l'espace de trois ans de prospections, rencontres et recherches au travers la ville ont développé un sujet de travail sur base duquel ils créent et coproduisent des installations respectant l'essence et l'identité des lieux.Jusqu'au 22 septembre, le visiteur découvre la ville autrement, lors de parcours piéton, au travers des dix lieux hôtes revisités. Cette expérience unique créera ainsi des connexions, des intersections entre la culture et le patrimoine historique de la ville de Tournai à travers le regard neuf et singulier de créateurs contemporains. Ils ont ainsi créé des oeuvres qui entrent en dialogue avec les collections et les lieux dans lesquels ils exposent : Le beffroi ; Le TAMAT, centre de la tapisserie, des arts muraux et des arts du tissu ; le Musée d'histoire naturelle et vivarium ; le Musée des Beaux-Arts ; celui de l'Histoire militaire ; une oeuvre urbaine de Dany Danino ; le Musée de Folklore et des imaginaires ; la Halle aux draps ; l'église Saint Jacques ; et même l'office de Tourisme.De quoi cet été en Belgique, découvrir par tours et détours l'art ancien et contemporainAristide Padigreaux