L'Inami déplore que certains laboratoires ont décidé de ne pas suivre le nouvel algorithme et procèdent à un co-test (test HPV + examen cytologique). Au détriment des patientes, pour qui le dépistage n'est dès lors plus gratuit...
La semaine dernière, Solidaris Vlaanderen dénonçait le non-respect, par certains labos, des nouvelles procédures de dépistage du cancer du col de l'utérus : selon la mutualité socialiste, des pathologistes profitent du fait que le test standard n'est plus pratiqué depuis le 1er janvier dernier pour demander un test cytologique. Test que les patientes doivent payer.
Nous avons interrogé l'Inami, qui nous confirme que cette pratique est effectivement en cours, tant au Nord qu'au Sud du pays: "Nous avons effectivement pris connaissance du fait que des laboratoires promeuvent le co-test. Cette pratique va à l'encontre des lignes directrices établies par Sciensano", nous explique le service communication. "En effet, l'algorithme de dépistage à suivre a été déterminé en concertation avec l'ensemble des ministres de la Santé du gouvernement fédéral et des entités fédérées, en concertation avec l'ensemble des groupes professionnels concernés (gynécologues, médecins généralistes, anatomopathologistes, biologistes cliniciens), en concertation avec l'Inami et les organismes assureurs. L'algorithme de dépistage choisi consiste à ce que les assurés âgés de 30 à 64 ans reçoivent un test HPV tous les cinq ans, un test PCR qui détecte le Human Papilloma Virus."
Et de poursuivre : "Or, nous avons constaté que certains médecins et certains laboratoires ont décidé de ne pas suivre cet algorithme et optent tout de même pour un co-test dans lequel un test HPV et un examen cytologique sont effectués. Certains laboratoires, tant en Flandre qu'en Wallonie, placent le co-test en haut du formulaire de demande et promeuvent ainsi ce test."
Cela contredit les accords conclus entre toutes les parties prenantes, constate l'Inami
Face à cette pratique, Solidaris demandait explicitement aux femmes âgées de 30 à 64 ans de ne pas consentir aux deux tests pour ne pas devoir en assumer le coût. "En cas de doute, les patientes doivent s'adresser à leur mutuelle", conseillait la mutualité socialiste.
Une réunion pour tenter d'y remédier
"Ce n'est pas seulement que l'algorithme convenu n'est pas suivi, mais l'assuré qui se fait tester, en acceptant une invitation des entités fédérées, devra payer un supplément pour le deuxième test, alors que tous les gouvernements et les institutions d'assurance se sont toujours efforcés de pouvoir offrir le dépistage gratuitement à tous les citoyens", regrette l'Inami. "Cet objectif est donc compromis, ce qui nuit à la participation au programme de dépistage de la population."
Toutes les organisations et autorités impliquées dans la mise en oeuvre de ce nouvel algorithme de dépistage seront invitées par l'Inami et Sciensano à une réunion pour tenter d'y remédier.
"Nous comptons sur la coopération de tous les médecins et laboratoires pour offrir ce programme de dépistage gratuitement aux personnes concernées, dans le respect des algorithmes convenus", conclut l'Inami.
La semaine dernière, Solidaris Vlaanderen dénonçait le non-respect, par certains labos, des nouvelles procédures de dépistage du cancer du col de l'utérus : selon la mutualité socialiste, des pathologistes profitent du fait que le test standard n'est plus pratiqué depuis le 1er janvier dernier pour demander un test cytologique. Test que les patientes doivent payer.Nous avons interrogé l'Inami, qui nous confirme que cette pratique est effectivement en cours, tant au Nord qu'au Sud du pays: "Nous avons effectivement pris connaissance du fait que des laboratoires promeuvent le co-test. Cette pratique va à l'encontre des lignes directrices établies par Sciensano", nous explique le service communication. "En effet, l'algorithme de dépistage à suivre a été déterminé en concertation avec l'ensemble des ministres de la Santé du gouvernement fédéral et des entités fédérées, en concertation avec l'ensemble des groupes professionnels concernés (gynécologues, médecins généralistes, anatomopathologistes, biologistes cliniciens), en concertation avec l'Inami et les organismes assureurs. L'algorithme de dépistage choisi consiste à ce que les assurés âgés de 30 à 64 ans reçoivent un test HPV tous les cinq ans, un test PCR qui détecte le Human Papilloma Virus."Et de poursuivre : "Or, nous avons constaté que certains médecins et certains laboratoires ont décidé de ne pas suivre cet algorithme et optent tout de même pour un co-test dans lequel un test HPV et un examen cytologique sont effectués. Certains laboratoires, tant en Flandre qu'en Wallonie, placent le co-test en haut du formulaire de demande et promeuvent ainsi ce test."Face à cette pratique, Solidaris demandait explicitement aux femmes âgées de 30 à 64 ans de ne pas consentir aux deux tests pour ne pas devoir en assumer le coût. "En cas de doute, les patientes doivent s'adresser à leur mutuelle", conseillait la mutualité socialiste."Ce n'est pas seulement que l'algorithme convenu n'est pas suivi, mais l'assuré qui se fait tester, en acceptant une invitation des entités fédérées, devra payer un supplément pour le deuxième test, alors que tous les gouvernements et les institutions d'assurance se sont toujours efforcés de pouvoir offrir le dépistage gratuitement à tous les citoyens", regrette l'Inami. "Cet objectif est donc compromis, ce qui nuit à la participation au programme de dépistage de la population."Toutes les organisations et autorités impliquées dans la mise en oeuvre de ce nouvel algorithme de dépistage seront invitées par l'Inami et Sciensano à une réunion pour tenter d'y remédier."Nous comptons sur la coopération de tous les médecins et laboratoires pour offrir ce programme de dépistage gratuitement aux personnes concernées, dans le respect des algorithmes convenus", conclut l'Inami.