L'Absym n' a pas apprécié le saut d'index prévu pour les prestataires de soins dans le budget 2017 qui prévoit un total de 900 millions d'économies. "Le scalpel de Maggie De Block a glissé et laissé des cicatrices indésirables", commente le président de l'Absym, Marc Moens, alors que la ministre avait annoncé des économies "non pas à la hache mais au scalpel fin".

La situation est suffisamment préoccupante pour que les Chambres syndicales envoient un communiqué de presse le dimanche...

Marc Moens critique le fait que les honoraires de l'ensemble des prestataires de soins ne seront indexés que d'un tiers l'année prochaine. Le gouvernement prévoit en effet un saut d'index pour les deux tiers restants, qui devrait rapporter 247 millions d'euros, dont 146 millions proviendraient des médecins, selon l'Absym. Si la ministre De Block a souligné, de façon quelque peu ingénue, que ce serait en effet un effort important pour le corps médical, Marc Moens ne l'entend pas de cette oreille. "Cette attaque sur l'index est inacceptable. Trop is te veel", estime M. Moens, d'autant que cette mesure entraîne une discrimination des prestataires indépendants par rapport à leurs collègues salariés. En outre, les médecins ont déjà dû à plusieurs reprises faire face à des sauts d'index, partiels ou complets, depuis 2010 alors que leur personnel reçoit généralement l'indexation propre au personnel salarié, ce qui ne manque pas de plomber les comptes des médecins indépendants qui emploient du personnel administratif.

Marc Moens résume ainsi les pertes d'index passées : "perte totale de l'indexation de 1,4% en 2011 (soit une contribution de 98,6 millions d'euros), deux tiers de perte d'index de 2,99% en 2012 : -1,99% (soit -141 millions d'euros), plus de la moitié de perte d'index de 2,76% en 2013 : -1,46% (soit -109,6 millions d'euros), la totalité de l'index de 0,53% en 2014 (soit -41,6 millions d'euros) et la totalité de l'index de 0,62% en 2015 (soit -48,8 millions d'euros)."

Si lors du conseil général de ce lundi, les autorités annoncent des économies unilatérales et sans fondement juridique, Marc Moens et son syndicat pourrait de plein droit dénoncer l'accord médico-mutualiste. Et il "n'hésitera pas", a-t-il dit. Rappelons que dans l'accord 2016-2017, le banc médical s'est protégé en introduisant dans l'accord médico-mut l'article 13.1.2. qui permet de dénoncer au 1er janvier 2017 l'accord si des mesures infondées sont prises par le gouvernement.

Le GBO attend

Le GBO de son côté attend le résultat des discussions et du vote de ce jour au Conseil général avant de se prononcer (tout comme ses deux autres partenaires, le MoDeS et l'ASGB). Rappelons que le banc médical ne jouit pas du droit de vote au conseil général.

Paul De Munck, président du GBO, rappelle que le Cartel a voté, seul, contre le budget au comité de l'assurance, constatant lui aussi la volonté, en 2017 de n'indexer que d'un tiers les honoraires de l'ensemble des prestataires et contre un saut d'index pour les deux tiers restants.

Le Dr De Munck se prépare à une nouvelle proposition encore pire au conseil général. Dès lors "nous ne pourrons certainement pas approuver une telle mesure".

Mais, selon lui, "tout n'est pas nécessairement à rejeter dans les mesures proposées par la ministre, notamment une réforme du financement des hôpitaux que le Cartel réclame depuis très longtemps (un symposium organisé par l'ASGB aura d'ailleurs lieu le 1er décembre prochain sur le sujet, ndlr)."

En revanche, "la mesure d'augmentation du ticket modérateur portant sur les médicaments qui passeraient de la catégorie AB à C n'est certainement pas une bonne mesure dont nous doutons de l'efficacité et qui risque de pénaliser une fois de plus les patients aux revenus les plus modestes et qui en ont vraiment besoin."

En réalité, ce que le GBO revendique, c'est de prendre des mesures visant à l'efficience à moyen et long terme "et non des mesures d'économie de type linéaire à court terme. Un coup de 'scalpel même fin' malheureux peut aussi provoquer des catastrophes pour le malade opéré!", conclut De Munck.

L'usage (malheureux ?) du mot scalpel par la ministre ne cesse d'être interprété ces jours-ci. Peut-être aurait-elle dû proposer des économies "à la petite cuiller" ?

L'Absym n' a pas apprécié le saut d'index prévu pour les prestataires de soins dans le budget 2017 qui prévoit un total de 900 millions d'économies. "Le scalpel de Maggie De Block a glissé et laissé des cicatrices indésirables", commente le président de l'Absym, Marc Moens, alors que la ministre avait annoncé des économies "non pas à la hache mais au scalpel fin". La situation est suffisamment préoccupante pour que les Chambres syndicales envoient un communiqué de presse le dimanche...Marc Moens critique le fait que les honoraires de l'ensemble des prestataires de soins ne seront indexés que d'un tiers l'année prochaine. Le gouvernement prévoit en effet un saut d'index pour les deux tiers restants, qui devrait rapporter 247 millions d'euros, dont 146 millions proviendraient des médecins, selon l'Absym. Si la ministre De Block a souligné, de façon quelque peu ingénue, que ce serait en effet un effort important pour le corps médical, Marc Moens ne l'entend pas de cette oreille. "Cette attaque sur l'index est inacceptable. Trop is te veel", estime M. Moens, d'autant que cette mesure entraîne une discrimination des prestataires indépendants par rapport à leurs collègues salariés. En outre, les médecins ont déjà dû à plusieurs reprises faire face à des sauts d'index, partiels ou complets, depuis 2010 alors que leur personnel reçoit généralement l'indexation propre au personnel salarié, ce qui ne manque pas de plomber les comptes des médecins indépendants qui emploient du personnel administratif. Marc Moens résume ainsi les pertes d'index passées : "perte totale de l'indexation de 1,4% en 2011 (soit une contribution de 98,6 millions d'euros), deux tiers de perte d'index de 2,99% en 2012 : -1,99% (soit -141 millions d'euros), plus de la moitié de perte d'index de 2,76% en 2013 : -1,46% (soit -109,6 millions d'euros), la totalité de l'index de 0,53% en 2014 (soit -41,6 millions d'euros) et la totalité de l'index de 0,62% en 2015 (soit -48,8 millions d'euros)." Si lors du conseil général de ce lundi, les autorités annoncent des économies unilatérales et sans fondement juridique, Marc Moens et son syndicat pourrait de plein droit dénoncer l'accord médico-mutualiste. Et il "n'hésitera pas", a-t-il dit. Rappelons que dans l'accord 2016-2017, le banc médical s'est protégé en introduisant dans l'accord médico-mut l'article 13.1.2. qui permet de dénoncer au 1er janvier 2017 l'accord si des mesures infondées sont prises par le gouvernement.Le GBO de son côté attend le résultat des discussions et du vote de ce jour au Conseil général avant de se prononcer (tout comme ses deux autres partenaires, le MoDeS et l'ASGB). Rappelons que le banc médical ne jouit pas du droit de vote au conseil général.Paul De Munck, président du GBO, rappelle que le Cartel a voté, seul, contre le budget au comité de l'assurance, constatant lui aussi la volonté, en 2017 de n'indexer que d'un tiers les honoraires de l'ensemble des prestataires et contre un saut d'index pour les deux tiers restants.Le Dr De Munck se prépare à une nouvelle proposition encore pire au conseil général. Dès lors "nous ne pourrons certainement pas approuver une telle mesure". Mais, selon lui, "tout n'est pas nécessairement à rejeter dans les mesures proposées par la ministre, notamment une réforme du financement des hôpitaux que le Cartel réclame depuis très longtemps (un symposium organisé par l'ASGB aura d'ailleurs lieu le 1er décembre prochain sur le sujet, ndlr)."En revanche, "la mesure d'augmentation du ticket modérateur portant sur les médicaments qui passeraient de la catégorie AB à C n'est certainement pas une bonne mesure dont nous doutons de l'efficacité et qui risque de pénaliser une fois de plus les patients aux revenus les plus modestes et qui en ont vraiment besoin."En réalité, ce que le GBO revendique, c'est de prendre des mesures visant à l'efficience à moyen et long terme "et non des mesures d'économie de type linéaire à court terme. Un coup de 'scalpel même fin' malheureux peut aussi provoquer des catastrophes pour le malade opéré!", conclut De Munck.L'usage (malheureux ?) du mot scalpel par la ministre ne cesse d'être interprété ces jours-ci. Peut-être aurait-elle dû proposer des économies "à la petite cuiller" ?