Non non, vous pouvez vérifier dans la vidéo tournée dans l'avion. François crache ses mots. Il vitupère. "Sicari", des "tueurs à gages". Nos médecins qui pratiquent l'IVG sont des "assassins", littéralement des "sicaires" (de sica, la dague). Des hommes payés pour tuer. "Un aborto è un omicidio" ("l'avortement est un meurtre"), peste-t-il encore. "Si uccide un essere umano"("on tue un être humain"), siffle le pape. Notre loi relative à l'IVG est "una legge di morte", une "loi de mort". Si on n'était pas dans un avion, on se penserait revenu des siècles en arrière, avec des femmes sur des bûchers pour décor.

On n'attend évidemment pas du saint homme qu'il prône l'IVG. Mais on était en droit d'attendre un homme de paix. Un pape d'amour, bienveillant et (un tant soit peu) ouvert. On a eu droit à un pyromane. Elle est belle, l'espérance, maintenant, pour ces milliers de jeunes présents au "Hope happening". Parmi eux, demain, combien de filles désemparées, confrontées à une grossesse non désirée, qui entendront résonner ce "uccide" à l'acide? Combien de jeunes généralistes hésiteront-ils/elles à travailler en planning?

Notre petit Royaume, réputé progressiste, déjà confronté quelques jours auparavant à la confiscation inédite du débat parlementaire sur l'IVG, se serait bien passé de cette diatribe papale.

Nos centres de planning, qui accueillent chaque jour des femmes en détresse et font face à une pénurie de médecins pour les IVG, se seraient bien passés de cet anathème stérile.

"La Chiesa è donna, è la sposa di Gesù", dixit encore François ("L'Église est femme, épouse de Jésus"). Mais Jésus n'a jamais rejeté Marie Madeleine.

"Le donne hanno diritto alla vita" ("Les femmes ont droit à la vie"). Et en 2024, François, elles ont aussi le droit de disposer de leur corps, en toute légalité et en toute sécurité, médicale et financière.

Non non, vous pouvez vérifier dans la vidéo tournée dans l'avion. François crache ses mots. Il vitupère. "Sicari", des "tueurs à gages". Nos médecins qui pratiquent l'IVG sont des "assassins", littéralement des "sicaires" (de sica, la dague). Des hommes payés pour tuer. "Un aborto è un omicidio" ("l'avortement est un meurtre"), peste-t-il encore. "Si uccide un essere umano"("on tue un être humain"), siffle le pape. Notre loi relative à l'IVG est "una legge di morte", une "loi de mort". Si on n'était pas dans un avion, on se penserait revenu des siècles en arrière, avec des femmes sur des bûchers pour décor. On n'attend évidemment pas du saint homme qu'il prône l'IVG. Mais on était en droit d'attendre un homme de paix. Un pape d'amour, bienveillant et (un tant soit peu) ouvert. On a eu droit à un pyromane. Elle est belle, l'espérance, maintenant, pour ces milliers de jeunes présents au "Hope happening". Parmi eux, demain, combien de filles désemparées, confrontées à une grossesse non désirée, qui entendront résonner ce "uccide" à l'acide? Combien de jeunes généralistes hésiteront-ils/elles à travailler en planning? Notre petit Royaume, réputé progressiste, déjà confronté quelques jours auparavant à la confiscation inédite du débat parlementaire sur l'IVG, se serait bien passé de cette diatribe papale. Nos centres de planning, qui accueillent chaque jour des femmes en détresse et font face à une pénurie de médecins pour les IVG, se seraient bien passés de cet anathème stérile. "La Chiesa è donna, è la sposa di Gesù", dixit encore François ("L'Église est femme, épouse de Jésus"). Mais Jésus n'a jamais rejeté Marie Madeleine. "Le donne hanno diritto alla vita" ("Les femmes ont droit à la vie"). Et en 2024, François, elles ont aussi le droit de disposer de leur corps, en toute légalité et en toute sécurité, médicale et financière.