Karel Develtere est chargé de relations aux professions libérales médicales, dans le cadre de l'offre Mediservice de CBC. Celle-ci porte sur le crédit, la constitution de société, les règles juridiques et fiscales, etc. Elle comporte des produits d'épargne de base, au-delà desquels le relais est naturellement pris par les services de private banking. "Le constat est clair: un médecin n'a, au cours de ses études, bénéficié d'aucune notion de gestion financière, qu'elle soit personnelle ou professionnelle", observe-t-il.

Karel Develtere, chargé de relations aux professions libérales médicales dans le cadre de l'offre Mediservice (CBC), CBC
Karel Develtere, chargé de relations aux professions libérales médicales dans le cadre de l'offre Mediservice (CBC) © CBC

"Dès le début de sa carrière se pose pourtant une question importante: travailler en personne physique ou en en société? Dans le deuxième cas, comment se rémunérer? C'est là que nous intervenons avec les comptables et experts-comptables. Par exemple, pour mettre l'accent sur des modes de rémunération alternatifs, qui sont un peu moins taxés, tels que la limitation de ses rémunérations cumulée à la distribution de dividendes et de réserves de liquidation. Ou les droits d'auteur pour ceux qui y ont encore droit."

La fin de carrière est un bouleversement de vie, inutile d'y ajouter un bouleversement financier.

Sortir un immeuble de la société...

L'immobilier est un autre sujet récurent: faut-il mettre son immobilier privé en société? "Vu l'évolution de la fiscalité, nous ne le conseillons pas. Il vaut toujours mieux détenir le bien familial en personne physique", conseille Karel Develtere. Et qu'en est-il de l'immobilier d'investissement? "Certains médecins utilisent leur société médicale comme société immobilière", constate-t-il. "Il est a priori avantageux de mettre de l'immobilier en société, vu qu'on utilise les revenus bruts de cette société au lieu des revenus nets du propriétaire personne physique, pour payer le crédit et les charges. Il faut cependant être attentif au bout de parcours: peut-on sortir l'immeuble de la société de manière indolore sur le plan fiscal? Ou bien s'agit-il de transmettre ce patrimoine aux générations futures? Cette dernière vision n'est pas rare."

... grâce aux réserves de liquidation

Revenons concrètement à cette sortie d'un immeuble de la société en minimisant l'impact fiscal. La solution, ce sont les réserves de liquidation. "On peut y placer le bénéfice après impôt de l'année écoulée, moyennant paiement immédiat d'un impôt limité à 10%", explique le chargé de relations. "Cet argent pourra ensuite sortir de la société moyennant un impôt complémentaire de seulement 5% s'il est resté cinq ans au sein de la réserve de liquidation, délai qui ne s'applique toutefois pas en cas de liquidation. Le prélèvement total est donc de l'ordre de 15%, contre 30% pour un dividende classique. Si, en fin de parcours, la valeur des actifs équivaut plus ou moins à celle des réserves de liquidation, il n'y aura quasiment pas d'imposition, sous réserve d'éventuels droits d'enregistrement." Ce traitement fiscal avantageux ne vaut pas uniquement lors de la liquidation de la société: on peut en sortir un actif dès l'instant où l'on fait appel à des réserves de liquidation qui figurent au bilan depuis au moins cinq ans. "C'est une pratique extrêmement courante, note Karel Develtere. La réserve de liquidation apparaît donc fiscalement plus avantageuse qu'un dividende, mais le délai de cinq ans rend cette pratique peu compatible avec un début de carrière."

Prendre le temps d'expliquer

Le patrimoine de la société étant le plus souvent destiné à être transféré à la personne physique en fin de carrière, et parfois beaucoup plus tôt pour certains actifs, il est indispensable que Mediservice collabore avec les services de private banking pour élaborer une stratégie d'investissement. C'est pourquoi ce lien est automatique chez CBC Banque. Private banking officer, s'occupant donc de la gestion du patrimoine privé et en particulier des placements, Sylvie Benonit confirme: "Nous intervenons bien avant la fin de carrière. Celle-ci constitue un bouleversement de vie, inutile d'y ajouter un bouleversement financier. Il s'agit plutôt d'accompagner le client sur le long terme, de vieillir et d'évoluer ensemble, en quelque sorte". Précision: les services de private banking sont, chez CBC Banque, accessibles à partir de 250.000 euros.

"Nous allons bien entendu très au-delà des placements", poursuit-elle. "Il s'agit de créer une relation de confiance avec les clients et de les accompagner dans leurs projets de vie, pour eux et pour leur famille. Avoir une vue sur l'ensemble de leur situation est indispensable pour bien les conseiller, y compris en matière de planifications financière, patrimoniale et successorale". Il ne faut pas être avare d'explications, aussi vrai que les médecins sont, parmi les professions libérales, les personnes traditionnellement les moins informées sur les questions d'argent. "Il n'est pas rare, c'est vrai, d'en rencontrer qui ne se sont jamais vraiment intéressés à la manière d'investir le fruit de leur travail et il est donc important de les guider. J'observe toutefois un changement, spécialement dans la jeune génération", signale Sylvie Benonit.

Pour une fin de carrière apaisée

La planification financière revêt toute son importance dans l'optique du moment où le médecin cesse de travailler: comment maintenir son revenu dans une large mesure? Autre question importante: comment protéger le conjoint? Il est encore fréquent que l'épouse du médecin ait été son assistante sa vie durant, sans revenu professionnel... et peut-être sans guère de patrimoine propre si on a négligé de s'en préoccuper. "C'est notre métier et notre expertise d'attirer l'attention sur ces questions, comme sur les conséquences possibles d'un accident de la vie", insiste la private banking officer. "Voyant des malades à longueur de journée, un médecin envisage pourtant très rarement qu'il puisse lui arriver quelque chose de fâcheux..."

Sylvie Benonit (CBC), private banking officer (CBC), CBC
Sylvie Benonit (CBC), private banking officer (CBC) © CBC

"Nous conseillons à tous nos clients de se renseigner sur les produits de placement offrant un avantage fiscal, avant de penser à d'autres formes de placement", ajoute Karel Develtere, avant d'énumérer: "épargne-pension et épargne à long terme pour la personne physique et, pour la société, pensions complémentaires libres pour indépendants et EIP. Une remarque cependant: on optimise fiscalement, certes, mais on ne peut pas gagner sur tous les plans. Il faut un moment aussi accepter de laisser quelques euros au fisc, surtout en fin de carrière, si on veut se simplifier la vie", sourit le chargé de relation. "La tranquillité après la vie active est en effet le souhait le plus souvent exprimé", complète Sylvie Benonit.

null, CBC
null © CBC
Karel Develtere est chargé de relations aux professions libérales médicales, dans le cadre de l'offre Mediservice de CBC. Celle-ci porte sur le crédit, la constitution de société, les règles juridiques et fiscales, etc. Elle comporte des produits d'épargne de base, au-delà desquels le relais est naturellement pris par les services de private banking. "Le constat est clair: un médecin n'a, au cours de ses études, bénéficié d'aucune notion de gestion financière, qu'elle soit personnelle ou professionnelle", observe-t-il. "Dès le début de sa carrière se pose pourtant une question importante: travailler en personne physique ou en en société? Dans le deuxième cas, comment se rémunérer? C'est là que nous intervenons avec les comptables et experts-comptables. Par exemple, pour mettre l'accent sur des modes de rémunération alternatifs, qui sont un peu moins taxés, tels que la limitation de ses rémunérations cumulée à la distribution de dividendes et de réserves de liquidation. Ou les droits d'auteur pour ceux qui y ont encore droit."L'immobilier est un autre sujet récurent: faut-il mettre son immobilier privé en société? "Vu l'évolution de la fiscalité, nous ne le conseillons pas. Il vaut toujours mieux détenir le bien familial en personne physique", conseille Karel Develtere. Et qu'en est-il de l'immobilier d'investissement? "Certains médecins utilisent leur société médicale comme société immobilière", constate-t-il. "Il est a priori avantageux de mettre de l'immobilier en société, vu qu'on utilise les revenus bruts de cette société au lieu des revenus nets du propriétaire personne physique, pour payer le crédit et les charges. Il faut cependant être attentif au bout de parcours: peut-on sortir l'immeuble de la société de manière indolore sur le plan fiscal? Ou bien s'agit-il de transmettre ce patrimoine aux générations futures? Cette dernière vision n'est pas rare."Revenons concrètement à cette sortie d'un immeuble de la société en minimisant l'impact fiscal. La solution, ce sont les réserves de liquidation. "On peut y placer le bénéfice après impôt de l'année écoulée, moyennant paiement immédiat d'un impôt limité à 10%", explique le chargé de relations. "Cet argent pourra ensuite sortir de la société moyennant un impôt complémentaire de seulement 5% s'il est resté cinq ans au sein de la réserve de liquidation, délai qui ne s'applique toutefois pas en cas de liquidation. Le prélèvement total est donc de l'ordre de 15%, contre 30% pour un dividende classique. Si, en fin de parcours, la valeur des actifs équivaut plus ou moins à celle des réserves de liquidation, il n'y aura quasiment pas d'imposition, sous réserve d'éventuels droits d'enregistrement." Ce traitement fiscal avantageux ne vaut pas uniquement lors de la liquidation de la société: on peut en sortir un actif dès l'instant où l'on fait appel à des réserves de liquidation qui figurent au bilan depuis au moins cinq ans. "C'est une pratique extrêmement courante, note Karel Develtere. La réserve de liquidation apparaît donc fiscalement plus avantageuse qu'un dividende, mais le délai de cinq ans rend cette pratique peu compatible avec un début de carrière."Le patrimoine de la société étant le plus souvent destiné à être transféré à la personne physique en fin de carrière, et parfois beaucoup plus tôt pour certains actifs, il est indispensable que Mediservice collabore avec les services de private banking pour élaborer une stratégie d'investissement. C'est pourquoi ce lien est automatique chez CBC Banque. Private banking officer, s'occupant donc de la gestion du patrimoine privé et en particulier des placements, Sylvie Benonit confirme: "Nous intervenons bien avant la fin de carrière. Celle-ci constitue un bouleversement de vie, inutile d'y ajouter un bouleversement financier. Il s'agit plutôt d'accompagner le client sur le long terme, de vieillir et d'évoluer ensemble, en quelque sorte". Précision: les services de private banking sont, chez CBC Banque, accessibles à partir de 250.000 euros. "Nous allons bien entendu très au-delà des placements", poursuit-elle. "Il s'agit de créer une relation de confiance avec les clients et de les accompagner dans leurs projets de vie, pour eux et pour leur famille. Avoir une vue sur l'ensemble de leur situation est indispensable pour bien les conseiller, y compris en matière de planifications financière, patrimoniale et successorale". Il ne faut pas être avare d'explications, aussi vrai que les médecins sont, parmi les professions libérales, les personnes traditionnellement les moins informées sur les questions d'argent. "Il n'est pas rare, c'est vrai, d'en rencontrer qui ne se sont jamais vraiment intéressés à la manière d'investir le fruit de leur travail et il est donc important de les guider. J'observe toutefois un changement, spécialement dans la jeune génération", signale Sylvie Benonit. La planification financière revêt toute son importance dans l'optique du moment où le médecin cesse de travailler: comment maintenir son revenu dans une large mesure? Autre question importante: comment protéger le conjoint? Il est encore fréquent que l'épouse du médecin ait été son assistante sa vie durant, sans revenu professionnel... et peut-être sans guère de patrimoine propre si on a négligé de s'en préoccuper. "C'est notre métier et notre expertise d'attirer l'attention sur ces questions, comme sur les conséquences possibles d'un accident de la vie", insiste la private banking officer. "Voyant des malades à longueur de journée, un médecin envisage pourtant très rarement qu'il puisse lui arriver quelque chose de fâcheux...""Nous conseillons à tous nos clients de se renseigner sur les produits de placement offrant un avantage fiscal, avant de penser à d'autres formes de placement", ajoute Karel Develtere, avant d'énumérer: "épargne-pension et épargne à long terme pour la personne physique et, pour la société, pensions complémentaires libres pour indépendants et EIP. Une remarque cependant: on optimise fiscalement, certes, mais on ne peut pas gagner sur tous les plans. Il faut un moment aussi accepter de laisser quelques euros au fisc, surtout en fin de carrière, si on veut se simplifier la vie", sourit le chargé de relation. "La tranquillité après la vie active est en effet le souhait le plus souvent exprimé", complète Sylvie Benonit.