Objectif

Explorer la perception de l'auto-évaluation des compétences par les assistants en médecine générale.

Méthode

Étude transversale qualitative. Cinq groupes de discussions focalisés ont été menés auprès de 62 assistants en médecine générale de trois universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Université de Liège (ULiège), Université Catholique de Louvain (UCLouvain) et Université Libre de Bruxelles (ULB)).

Les thèmes abordés avaient trait aux connaissances, pratiques et attitudes des assistants en matière d'auto-évaluation des compétences et les besoins pour la formation.

Les enregistrements ont été transcrits intégralement. Les analyses ont été effectuées selon la méthode " d'immersion-cristallisation " par deux analystes, d'abord séparément et ensuite ensemble par le croisement des grilles de codages.

Résultats

La perception des participants de l'auto-évaluation est plurielle. Elle est en effet pratiquée dans des circonstances variées et pour des raisons diverses. Elle peut se faire quotidiennement ou lors d'évaluations mensuelles/annuelles, de manière consciente ou inconsciente, parfois en cas de problèmes ou de doute.

Pour les participants, l'auto-évaluation permet d'identifier les besoins des patients et contribue à améliorer la pratique professionnelle. Elle permet d'augmenter la confiance en soi et le bien-être personnel du médecin. Elle ne s'oppose pas à l'évaluation externe, mais en est complémentaire.

Dans leur majorité, les participants ont déploré la quasi absence de l'apprentissage de l'auto-évaluation dans leur cursus de base. Ils attendent des autorités universitaires qu'elles pourvoient à la formation des étudiants et maîtres de stages à cette approche. Ils souhaitent que l'université élabore et mette à leur disposition des grilles de compétences de qualité ainsi qu'un cadre d'implémentation. Ils voudraient disposer d'outils d'auto-évaluation flexibles et personnalisables, basés sur un référentiel de compétences clair.

Conclusion

Les assistants en médecine générale portent un regard positif sur l'auto-évaluation des compétences et souhaitent un renforcement de l'investissement des enseignants dans ce domaine.

Titre complet : Perception de l'intérêt de l'auto-évaluation des compétences professionnelles par les assistants en médecine générale de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Auteur : Dr Martin Fossi Tamgno (ULiège)

Tuteur: Pr Anne-Laure Lenoir

PromoteurDUMG : Dr Philippe Denoël

Master en spécialisation de médecine générale

Année académique 2018-2019

Explorer la perception de l'auto-évaluation des compétences par les assistants en médecine générale. Étude transversale qualitative. Cinq groupes de discussions focalisés ont été menés auprès de 62 assistants en médecine générale de trois universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Université de Liège (ULiège), Université Catholique de Louvain (UCLouvain) et Université Libre de Bruxelles (ULB)). Les thèmes abordés avaient trait aux connaissances, pratiques et attitudes des assistants en matière d'auto-évaluation des compétences et les besoins pour la formation. Les enregistrements ont été transcrits intégralement. Les analyses ont été effectuées selon la méthode " d'immersion-cristallisation " par deux analystes, d'abord séparément et ensuite ensemble par le croisement des grilles de codages. La perception des participants de l'auto-évaluation est plurielle. Elle est en effet pratiquée dans des circonstances variées et pour des raisons diverses. Elle peut se faire quotidiennement ou lors d'évaluations mensuelles/annuelles, de manière consciente ou inconsciente, parfois en cas de problèmes ou de doute. Pour les participants, l'auto-évaluation permet d'identifier les besoins des patients et contribue à améliorer la pratique professionnelle. Elle permet d'augmenter la confiance en soi et le bien-être personnel du médecin. Elle ne s'oppose pas à l'évaluation externe, mais en est complémentaire. Dans leur majorité, les participants ont déploré la quasi absence de l'apprentissage de l'auto-évaluation dans leur cursus de base. Ils attendent des autorités universitaires qu'elles pourvoient à la formation des étudiants et maîtres de stages à cette approche. Ils souhaitent que l'université élabore et mette à leur disposition des grilles de compétences de qualité ainsi qu'un cadre d'implémentation. Ils voudraient disposer d'outils d'auto-évaluation flexibles et personnalisables, basés sur un référentiel de compétences clair. Les assistants en médecine générale portent un regard positif sur l'auto-évaluation des compétences et souhaitent un renforcement de l'investissement des enseignants dans ce domaine.